4/30/2011

L'entrainement du mois d'Avril (04/2011)

J'ai parcouru en Avril 1400 km (comprenant les allers retours au travail, les sessions de home trainer et les sorties vélos), portant ainsi le total à 4550 depuis le début de l'année. Les principales sorties de ce mois ont été :
 
- la 77 : édition pluvieuse, où je manquais un peu de jus,

- un test d'effort : histoire de vérifier que la mécanique fonctionne bien! Elle dégage d'ailleurs une PMA de 320Watts pour 63kg,

- le brevet de 200 km de Porchefontaine qualificatif pour PBP : une belle sortie réalisée en solitaire sous le soleil a plus de30km/h,

- le brevet de 300 km de Longjumeau qualificatif pour PBP : belle sortie également, plutot monotone, et ou j'ai manqué un peu de jus, mais ou j'ai surtout pas très bien géré l'alimentation,

- la Scott 1000 Bosses :  une 1ère réalisée sous le soleil pour un parcours de moyenne montagne. Comme pour le 300, l'alimentation a posé problème.

Et voila! Beaucoup de km donc en Avril du fait des brevets, pas forcement très bien gérés, mais de belles sorties. En Mai, la seul épreuve prévue est le brevet de 400km qualificatif pour PBP. Tout le reste sera du bonus!

4/27/2011

La Scott 1000 bosses (24/04/2011)

La Scott 1000 bosses était au menu « Vélo » du weekend avec notamment :
  • 2 700 mètres de dénivelé dans les Monts du Lyonnais,
  • 10 difficultés pour un total de 67 km d’ascension,
  • 4 ravitaillements sur le parcours,
  • 135 km au total,
  • du soleil,
en empruntant notamment :

  • le col de la Croix du Ban,
  • le col de la Luère,
  • le col des Brosses,
  • la côte d’Aveize,
  • le col de Faverges.
C'est une des épreuves les plus renommées du début de saison : détenteur d’un vélo de la même marque et donc d’un dossard prioritaire, je voulais vérifier que c'était bien le cas !
Une des autres raisons de ma motivation est de casser un peu le rythme des brevets du PBP (200 km et 300 km les 2 semaines précédentes sur des parcours plutôt plats) afin de ne pas devenir un vrai diesel...Je vais être plutôt servi...



Nous étions 3 engagés du club sur le parcours chronométré de 135 km : Just, Hidare, et moi-même. François, un ami d’Hidare était là également et Michèle aussi, notre photographe pour l’occasion qui s’était engagée sur le parcours randonnée de 40 km présentant tout de même un dénivelé positif de 1000 mètres!






J’'ai monté mes roues « Shamal », plus légères et plus confortables pour escalader les routes des Monts du Lyonnais. Coté forme, je manque de repères et j’espère que la Scott va m’éclairer sur le sujet : après un bon brevet de 200km, je n’avais pas totalement récupéré la semaine précédente lors du brevet de 300km qualificatif pour PBP, et j’avais fini affamé. Alors certes, la balance affiche -2.5kg par rapport au début du mois ce qui devrait être un avantage non négligeable pour les 2700 mètres de dénivelé positif que présente l’épreuve, mais celle-ci a l’air d’être difficile avec ses 65km d’ascension repartis sur de multiples côtes et cols avec des passages à 18%.  Il y a environ 600 concurrents au départ du 135km (2000 en tout sur l’ensemble des parcours) et la liste des clubs et team représentés semble confirmer le niveau de l’épreuve : team Scott-Les saisies, team Scott-Vélo 101, team Chamrousse, Cyclo Team 69… des noms assez connus dans les épreuves  cyclosportives.

Nous nous plaçons dans le sas des coureurs prioritaires avec Just et Hidare, du fait de nos vélos Scott et celui-ci est donné. Après 2 km de descente, la 1ère difficulté est la et permet de faire un 1er écrémage. Puis vient le col de La Luère, avec ses 7km à 6%. Je suis décroché dans le milieu de celui-ci  et un petit groupe d’une trentaine de coureurs part devant, les vrais costauds finalement.
Derrière on se regroupe, au fil des montées et des descentes. Je participe à l'effort général, surtout dans les montées jusqu'à me dire qu'il faut aussi laisser les autres travailler. Nous devons être maintenant une centaine de coureurs dans ce paquet, ce qui me permet de bien m'abriter dans les descentes et de ne pas être lâché par les lourds et puissants gabarits.
Vers le 60ème km, je commence à être un peu déçu: cette cyclosportive semble être une copie conforme de La jacques Gouin et de la 77 (mis à part les cols !), à savoir que je me retrouve dans un gros peloton. Les paysages défilent à toute vitesse, la sécurité est optimale puisque tous les carrefours sont protégés et nous sommes encadrés par des motos.

Nous passons les ravitaillements sans nous arrêter (4 au total) et nous apercevons de temps en temps nos amis engagés sur le parcours VTT. Je commence à sentir une petite faim mais je corrige vite le tir en avalant 2 gels  en 10 minutes.
Nous sommes maintenant au km 92, au pied du col des Brosses : ça monte toujours vite, je suis toujours dans le coup mais la faim se fait de plus en plus présente : je prends mes 2 derniers gels, entame mes barres de céréales mais hélas, au fur et à mesure de l'ascension, je suis lâché... 
Ce n'est pas une fringale mais presque...je ne me suis pas alimenté pendant les 50 premiers km. Erreur de gestion ? Il faut dire que je suis un peu perdu sur le sujet, car je n'avais rien avalé sur le brevet de 200 et la 77, mais il semble que mon corps réagisse maintenant différemment depuis le 300 de la semaine dernière. Je paie très vite cette erreur : je vois le groupe s'éloigner, et pour ma part, je mets "tout à gauche".  Un peu plus tard, je me fais passer par un gros paquet pratiquement en haut du col!
Je continue à mon rythme en me disant que de toute façon, il ne reste plus que 30 bornes...Puis le col de Malval avec sa route défoncée et ses passages à 18%...j'arrive au sommet.
Le dernier ravitaillement est à cet endroit, je décide de m’arrêter : je n'ai plus rien à manger et il me reste 1/2 bidon à boire, la peur de ne plus rien avoir dans le ventre est la plus forte! Je reprends ma route, et 400m plus tard je vois le panneau "arrivée 20km" dont 17 km de descente (il ne reste  normalement que le col de la croix du Ban long de 3km à grimper). Je peste du fait de cet arrêt  inutile !  Quelques minutes supplémentaires perdues...
Surtout que dans la descente, je me fais de nouveau  passer par un groupe qui me lâchera dans ce dernier col! Enfin, l'arrivée est là, je termine en 4h15 à 31.76km/h de moyenne, et à la 184ème position sur 525 au scratch et 64ème sur 127 par catégorie, plutôt content pour cette 1ère.  Je retrouve ensuite Michèle qui s'essaie à l'électrostimulation, je discute avec Pierre, un coach sportif et nous partons savourer notre repas bien mérité.

Michèle a trouvé les 1000m de dénivelé un peu difficile. Hidare et son ami finissent peu de temps après moi. Quant à Just, il arrivera un peu plus tard,  tout le monde terminant cette course vraiment difficile !
C’est donc confirmé, La Scott 1000 bosses est bien une cyclosportive de référence si on considère le parcours, la sécurité, l’organisation et le niveau. Superbe et à renouveler donc!


Coté sportif, j'ai attaché ci-dessous le graphique de mon polar ou on voit clairement qu'a partir du km 92, et la fréquence cardiaque et la vitesse sont descendues d'un cran !


4/18/2011

PBP 2011 : le brevet de 300km (16/04/2011)

300 KM DE LONGJUMEAU "LE PERCHE"

- Le compte rendu -
4H20 du matin, j’arrive à Longjumeau, je cherche l’entrée du stade Langrenay…Il faut dire que la nuit et la lentille perdue depuis le départ de Paris y sont peut-être pour quelque chose. ..Ces 20 km d’ailleurs seront à oublier car pas très agréables…Enfin, j’arrive au point de départ du BRM de 300km de Longjumeau pour aller dans le Perche.
Il n’y a pas grand monde ici, en fait je m’inscris dans les derniers : ils étaient environ 130 à vouloir partir à 4h du matin précises ce qui a d’après l’organisation généré une petite cohue ! Je remets donc une lentille et je fais contrôler le vélo. Il s’agit de mon 1er BRM et en discutant, j’apprends qu’il n’y a pas de fléchage (c’est ainsi pour les BRM), en fait il y en a uniquement au départ et à l’arrivée de Longjumeau. Il faut donc suivre la feuille de route. 4H30, je pars. Il ne fait pas froid dans la banlieue parisienne. Et à croire que je veux y rester, car je me perds plusieurs fois…Pourtant, Bel Air, La Folie Bessin, Janvry,…, ne sont pas des noms inconnus puisque l’on emprunte souvent ces routes avec le club. Mais quand on se fait – remarquablement –  guider par nos capitaines de route, c’est plus facile. Alors j’apprends à utiliser le GPS de mon téléphone qui me remet plusieurs fois sur le bon chemin. Un peu énervant  de s’arrêter ainsi, je suis impatient de lâcher les watts !  Je parcours ainsi 40 km dont 10 supplémentaires par rapport à la feuille de route (à 26.4km/h de moyenne) : j’espère faire mieux pour les 270 km restants sinon le BRM va se transformer en 400km ! Enfin, je peux rouler. Et plutôt rapidement, car la température baisse et il faut se réchauffer. Je retrouve les mêmes sensations que lors du Bordeaux-Paris 2010, je distingue certains animaux (notamment des chevaux), j’entends des chiens aboyer à mon passage et les oiseaux sont là. Je commence à rattraper des cyclistes, isolés ou en groupes,  avec leurs lumières rouges et parfois sur de drôles de machines : je vous laisse imaginer par exemple un vélocipède sans pédale mais que l’on pousse…Il s’agit de la seule trottinette engagée sur le brevet et elle arrivera à 23H58, soit 2 minutes avant la fin officielle !
Mes 2 lampes éclairant la route de chaque côté renforcent la  sensation de vitesse…J’adore. Seulement il fait de plus en plus froid, et la différence de température est flagrante par endroit comme à Gazeran. Les gants d’hiver seraient les bienvenus, car j’ai l’impression de ne plus avoir ni de bras, ni de doigts, je n’arrive pratiquement plus à changer de vitesse ou c’est avec l’impression que le doigt va rester accroché sur le levier.  Alors je fais des exercices pour dégourdir ces membres. Le jour se lève vers 6H45 et une biche traverse la route juste devant moi…C’est ensuite un écureuil qui me regarde lorsque je traverse un pont !
Au ravitaillement de Nogent Le Roi que je rejoins après un ultime détour, on m’apprend qu’il fait -1C. Je vérifie mon compteur, j’ai parcouru 12km de plus que les 72 officiels, la moyenne est remontée à 29.5km/h et je vais faire tamponner ma carte dans le café qui sert de refuge : ce minuscule endroit déborde de cyclistes congelés qui fondent devant leurs boissons chaudes. J’en fais de même, je regarde mes membres rougis et je retourne dans le froid…
Le parcours jusqu'à présent était superbe. Nous quittons Nogent Le Roi pour nous diriger vers Châteauneuf en Thymerais…qui me rappelle le 200km de Boulogne-Châteauneuf-Boulogne qui a toujours lieu début Avril et qui est synonyme de routes plates ou en faux plats mais surtout balayées par le vent ! Et le vent est là, mais pas trop fort. 30 kilomètres séparent à chaque fois les 2 prochains contrôles dans le Perche, puis il faudra ensuite parcourir 70 km jusqu'à Bonneval : cette portion de route est plate ou en faux plat, le vent est frais mais pas trop gênant, je ne reprends plus de cyclistes et je suis entouré de champs de colza ! Je parcours ces 130km seul, a 29.5 de moyenne, la fatigue se fait un peu sentir, mais c’est surtout la faim qui me tiraille : je vais dévorer toutes mes réserves liquides ou solides (Gatosport, barres de céréales, gels…) !
J’arrive au contrôle et un beau soleil a fait son apparition, je fais tamponner la carte et commande un sandwich. Je me repose ainsi pendant 20minutes et j’envoie un tweet sur le blog (le système fonctionne bien, et j’envoie ainsi un message à chaque contrôle) avant de reprendre la route pour 80km. Cette fois-ci, la route sera toujours plate, les champs de colza seront toujours là, mais le vent sera de face ! Je gère alors mon effort pour accomplir ces 80km finalement sans trop de difficulté. Il reste alors 20 km jusqu'à l’arrivée avec les montées de Bel-Air et la Folie Bessin (1500 mètres de dénivelé au total), puis la traversée de Longjumeau.
J’atteins l’arrivée en 12h15, avec 315 km (soit 12 km de plus par rapport au parcours officiel) a une moyenne de 29km/h soit environ 11h de vélo et 1h15 d’arrêt. Le 1er mettra 10H, et une 30aine d’autres  arriveront entre temps, en groupe. Dommage que je sois partis un peu tard, car j’aurais peut-être pu accrocher un groupe et éviter aussi de me perdre. Mais cette ballade fut bien agréable et un vrai exercice de gestion de l’effort, même si j’étais moins fringant que sur le 200km du weekend dernier…peut être l’accumulation des efforts. Et je reste impressionné par tout ce que j’ai pu manger, surtout à l’arrivée ! Et merci aux organisateurs pour leur accueil et leur gentillesse et qui vérifieront le lundi si j’étais bien arrivé !
La prochaine étape des BRM qualificatifs pour Paris Brest Paris sera celui de 400km que je ferais surement au mois de Mai!

Le Parcours :
Départ 4H du matin de Longjumeau
Contrôle N°1 km 72,5 à Nogent Le Roi
Contrôle N°2 km 115,5 à Brezolles
Contrôle N°3 km 131,5 à La Ferté Vidame
Contrôle N°4 km 202 à Bonneval
Contrôle N°5 km 278 à Saint-Chéron
Arrivée à Longjumeau

4/15/2011

Paris Brest Paris : 1891 - 1951

Je publie ci-dessous un extrait de la brochure Paris-Brest-Paris 2011 : 


Lorsqu'en 1891, Pierre GIFFARD décida d'organiser un Paris-Brest et retour afin de faire la promotion du "vélocipède", il ne se doutait pas que 120 années plus tard, près de 6 000 randonneurs allaient vivre une nouvelle édition de cette épopée ouverte aux audacieux.


Le premier Paris-Brest-Paris de l'histoire regroupa 206 participants, professionnels et amateurs confondus, tous Français et tous de sexe masculin, les femmes n'étant pas autorisées à y prendre part.


Charles TERRONT remporta la course en 71H27, roulant trois nuits sans dormir, à une moyenne de 17,59 km/h à l'aller et de 16,78 km/h au retour. Le second coureur, Pierre-Joseph JIEL-LAVAL, arriva plus de huit après lui (80H01). Le troisième fut Henri COULLIBEUF (94H53). Au total, 100 participants franchirent la ligne d'arrivée. Les derniers, qui s'étaient arrêtés dormir dans des auberges, avaient mis plus de 10 jours.


Pierre GIFFARD jugea que, vu la difficulté de l'épreuve , elle ne serait organisée que tous les dix ans. En effet, mis à part le défi que représente une course de 1200km non-stop, les conditions étaient alors plus dures qu'aujourd'hui. L’asphalte ne recouvrait pas encore nos chaussées et les vélocipèdes étaient des machines bien primitives : le vainqueur était équipé du premier pneu démontable !


En 1901, l’épreuve devint internationale. Elle se courait en deux catégories : 

  • Les coureurs de vitesse, avec entraîneurs cyclistes et assistance sur le parcours.
  • Les touristes-routiers, livrés à eux-mêmes, ancêtres des randonneurs d'aujourd'hui.
 25 coureurs et 114 touristes prirent le départ. Maurice GARIN, futur vainqueur du premier Tour de France, entra le premier au Parc des Princes (52H11), moins de deux heures devant Gaston RIVIERRE (54H06). Le touriste-routier le plus rapide fut un certain ROSIERE, de Tours (62H25). Il arriva en 9ème position, toutes catégories confondues. 73 touristes accomplirent l'épreuve, dont Pierre ROUSSET, agé de 65 ans (202H35).


En 1911, le règlement fut modifié  car le vélocipède avait évolué, de même que le sport cycliste. L'assistance en dehors des contrôles fut interdite. 13 coureurs et 91 touristes participèrent à cette 3ème édition, remporté par Emile GEORGET (50H14).


En 1921, 44 coureurs et 62 touristes prirent le départ. Le vainqueur fut le coureur belge Louis MOTTIAT (55H07).


Notons qu'en 1923 fut créée la Fédération Française des Sociétés de Cyclotourisme (FFSC) regroupant toutes les sociétés de cyclotourisme. Gaston CLEMENT, membre de l'Audax Club Parisien (ACP), en fut le 1er président. En 1942, cette fédération est devenue la Fédération Francaise de Cyclotourisme (FFCT), qui est restée jusqu'à aujourd'hui la plus grande fédération de cyclotourisme en France.


En 1930, Henri GRIFFE, Président de l'Union des Audax Cyclistes Parisiens, élabora le projet d'organiser un brevet Audax (à allure controlée) sur le Parcours de Paris-Brest-Paris. Ce projet fut accepté et promu par Henri DESGRANGE, directeur de la revue "L'auto" (et père fondateur des Audax français). Le Paris-Brest-Paris Audax remplacerait la catégorie des touristes-routiers. Piqué au vif, Camille DURAND, Président de l'Audax Club Parisien, qui organisait des brevets à allure libre depuis le schisme de 1921, décida d'organiser, au même moment, un brevet à allure libre : le Paris-Brest-Paris Randonneur était né ! Le délai du premier PBP randonneur fut fixé à 96 heures. Il fallait avoir complété un BRF (Brevet de Randonneurs Français, l'ancêtre de nos BRM) de 300 km pour s'inscrire. Le parcours empruntait la nationale 12 à l'aller comme au retour. Chaque participant était muni d'une carte de route qu'il devait pointer aux 17 contrôles du parcours.
Le grand soir arriva. 60 participants se présentèrent au départ du premier PBP randonneur, le 2 septembre 1931 à 22h, devant le café "Le Mauco", Porte Maillot. Parmi eux, 2 femmes, 5 tandems dont 4 mixtes et une triplette. L'ensemble de l'épreuve se déroula sous la pluie ; un fort vent d'ouest rendit leur progression difficile. Malgré cela, 44 courageux arrivèrent dans les délais à la Porte Maillot, y compris les 5 tandems. Paulette VASSARD devint la premiere femme à accomplir PBP (l'autre femme, arrivée 35 minutes après la fermeture du contrôle d'arrivée, ne put hélas pas être homologuée). Quant au PBP Audax, il rassembla 81 participants qui partirent 6 heures après les randonneurs. 29 Audax rallièrent l'arrivée 85 heures plus tard. Notons que 33 coureurs (dont 23 étrangers) participèrent à la 5ème édition de la course professionnelle. L'Australien Hubert OPPERMAN s'imposa après un sprint final au cours duquel il battit Marcel BIDOT et trois autres coureurs (49H23).


La Seconde Guerre mondiale interrompit le cycle décennal et ce n'est qu'en 1948, soit 17 ans après , que fut organisée la 2ème édition du PBP Randonneur, sous la direction de Pierre BONTEMPS, Président de l'ACP. Le règlement exigeait désormais que la randonnée soit entièrement effectuée sur la même machine dont le cadre avait été plombé avant le départ.
Preuve que la légende née en 1931 avait marqué les esprits, de nombreux spectateurs assistèrent, devant le café "Le Mauco", Porte Maillot, au départ des 189 randonneurs, parmi lesquels 15 tandems dont 11 mixtes. 152 d'entre eux furent homologués. Les plus rapides à vélo, René BERNARD et Marcel RAFAITIN, bouclèrent ensemble les 1200km en 51H15, mais le tandem Jo ROUTENS - René FOURMY (Cyclotouristes Grenoblois) était arrivée avant eux (49h20)!
En parallèle se déroulait un classement des constructeurs, basé sur les trois meilleurs temps des cyclistes équipés de leur matériel. Cette même année  eut lieu un PBP Audax rassemblant 62 participants, dont 42 furent homologués. Les deux PBP cohabitèrent jusqu'en 1971.


Quant à la course professionnelle, elle eut encore lieu en 1948, puis pour la dernière fois en 1951. Elle attirait de moins en moins de participants, souffrant du manque d'intérêt général et peut-être aussi de la comparaison avec l'épreuve cyclotouriste. En outre, l’extrême difficulté que représente une course longue de 1200km était peu compatible avec l'agenda d'un coureur professionnel.
En 1948, 46 coureurs s'élancèrent (tous sous les couleurs d'une équipe) mais seuls 11 d'entre eux arrivèrent au bout. Le vainqueur fut Albert HENDRICKX (41H36).
La dernière édition professionnelle, en 1951, réunit 41 participations (représentant 10 équipes). Seuls 34 coureurs prirent le départ et ils furent de nouveau 11 à terminer. Maurice DIOT remporta l'épreuve en 38H36, un record jamais égalé!


En 1951, le nombre de randonneurs augmenta : ils furent 426 dont 8 femmes, à s'élancer du café "Aux Trois Obus", Porte de Saint-Cloud, à 22h. un groupe de 16 tandems les avait précédés d'une heure, afin d'éviter la chute dans la bousculade du départ (soit un total de 458 participants). 379 randonneurs furent homologués, dont 6 femmes, 2 tandems homme-homme et 9 tandems mixtes. Le tandem Jo ROUTENS - René FOURMY fut à nouveau le plus rapide de tous (47H54).
Comme lors des éditions précédentes, les vélos étaient plombés et l'échange de machine interdit, même en cas de bris. Un brevet de 400 km était devenu obligatoire pour s'inscrire. Plusieurs articles du réglement sont encore en vigueur aujourd'hui (interdiction d'employer un véhicule suiveur, lumière obligatoire, plaque de cadre, carnet de route, lieux de contrôles). Pierre BONTEMPS décida de fixer la périodicité de l'épreuve à 5 ans pour profiter de l'expérience acquise.









4/12/2011

PBP 2011 : le brevet de 200km (09/04/2011)

Ca y est ! L’aventure PBP 2011 est lancée : j’ai homologué mon 1er brevet qualificatif de 200km sur le rallye de Porchefontaine au départ de Versailles.
Ce fut une superbe journée ensoleillée ou je retrouvai mes copains du CSM13 pour un départ à 7H40. Nous roulons avec Just au début, et trouvons assez rapidement notre rythme : en calant ma fréquence cardiaque autour de 160/165, il reste dans ma roue et notre moyenne est environ de 30km/h. Nous roulons ainsi pendant 40 km jusqu'à nous apercevoir que nous avons oublié de tourner à gauche précédemment (il faut dire qu’il manquait une flèche à ce moment-là et il en manquera plus tard d’ailleurs…). Nous corrigeons donc le tir et arrivons au 1er contrôle avec 15km en plus au compteur ! Espérons que je ne commettrai pas la même erreur lors du PBP !
Je discute un peu au contrôle, repart un peu tardivement par rapport à mes coéquipiers que je reprends plus tard. Cela me fait plaisir de voir qu’il y a toujours une très bonne ambiance dans le club. Je continue mon chemin au même rythme jusqu’au 2nd contrôle. Le parcours est superbe, puisqu’il nous emmène ensuite vers la forêt de Fontainebleau et les gorges de Franchard. Je rattrape un tandem qui me prendra des relais pendant quelques kilomètres et que je lâcherai quand quelques bosses arriveront.
3ème contrôle donc ! Comme précédemment, j’envoie un tweet de mon téléphone : ce rallye me sert de test pour envoyer en live des infos / photos / vidéos sur le blog ! Hélas, je m’apercevrais plus tard que je ne me suis pas mis sur le bon compte et que les tweets n’arriveront pas sur le site ! Une erreur de plus qu’il ne faudra pas commettre !
Je repars, le vent léger de face se fait un peu sentir et nous retrouvons les bosses de la vallée de Chevreuse : je totaliserai en tout 1850mètres de dénivelé pour 255 kilomètres (au départ de la maison). PBP sera en fait l’équivalent de 5 fois cette journée !
J’arrive exactement 8 heures plus tard à l’arrivée, avec une moyenne roulée de 30.5km/h, et 27.125 en comptant les arrêts (50 minutes donc, principalement lorsque nous nous sommes perdus et au 1er contrôle), en roulant à mon rythme toute la journée et sans jamais me mettre dans le rouge ! Bonne journée d’entrainement pour un PBP, il faudrait pouvoir tenir ce rythme sur 1230 km…je peux rêver…
La prochaine étape est le brevet de 300 km samedi prochain 16/04/2011 au départ de Longjumeau et qui ira dans le Perche. Je le ferai normalement avec mon coéquipier du CVL Georges qui était aussi sur ce 200km mais nous n’avons pas réussi à nous retrouver ! Le brevet démarrera à 4H du matin, et j’enverrai normalement des tweets sur le site…des 4H…



4/05/2011

La 77 2011 (05/04/2011)

Superbe samedi ! Mais pluvieux dimanche pour cette 18ème édition de la 77 : toujours 152 km à parcourir, avec 7 montées et 700 mètres de dénivelé. Il pleuvra finalement la 1ère heure, puis le reste de la matinée sera couvert, malgré une belle éclaircie à un moment donné.
Coté connaissances cyclistes dans le peloton, je sais que Just du CSM 13 doit venir, quelques membres du CVL également (Georges, Dany, Philippe, Bernard), ainsi qu’Hidare et François, 2 copains cyclosportifs.
Coté objectif, j’espère terminer dans les 100 ers (116ème lors de la précédente édition) voire le top 10% de ma catégorie (ce qui me semble plus difficile sur ce genre de  course). J’avais bien performé lors de la Jacques Gouin, mais il faut dire que mon entrainement depuis 3 semaines n’a pas été idéal : pas de sortie le weekend et la 77 sera la sortie la plus longue de l’année.
Et elle commence tôt cette 77! A 7h, plus exactement, Just m’envoie un sms : il pleut énormément à Neuilly, il préfère renoncer que de risquer une belle galère entre les crevaisons et les chutes. Je me rends à Melun, me demandant quand même si cela vaut le coup de tenter l’aventure : il y a un peu moins de monde que lors des précédentes éditions. Je retire ma puce, prends un café et je croise Hidare et François.  On échange quelques mots puis je repars pour aller récupérer mon vélo et essayer de m’échauffer un peu. Je suis limite au niveau timing et j’arrive 3 minutes avant le départ, dans le sas 1, assez loin finalement du début de la course et aux côtés d’Hidare ! Entre temps, j’ai eu le temps de saluer Georges, qui se faisait prendre en photo avec son maillot pour l’association contre le cancer.
C’est parti ! Comme d’habitude, il faut faire l’effort pour rejoindre le 1er paquet : je comprends tout de suite que cette 18ème édition ne sera pas la mienne, je n’arrive pas à emmener et je n’ai pas de bonnes jambes. Néanmoins, je rejoins le 1er paquet et essaie de rester bien au chaud – et du coup bien arrosé par les projections d’eau et de boue – le plus longtemps possible. Hidare et Georges sont également là. Je parcoure ainsi les kilomètres, évite 2 chutes jusqu'à la 1ere montée : je suis largué, pas tant dans la montée (je suis derrière Georges et  Hidare que je passe) mais sur le plat qui suit ! Hidare me repasse en me disant de m’accrocher mais ç’est impossible, je suis à fond et ça n’avance pas!
Après quelques kilomètres en solitaire, je suis repris par un groupe et j’arrive enfin à m’accrocher. Et au final, je prends quelques relais, mais je comprends qu’il vaut mieux rester « planqué » pour moi aujourd’hui : les jambes ne sont toujours pas la ! Nous reprenons quelques concurrents – dont Hidare – qui comme moi, ne doivent pas être en condition suffisante, et nous apercevons le 1er groupe à 500 mètres ! Je finis donc la 77,  dans le paquet (parfois difficilement), puis décroché lors de la dernière bosse à 2km de l’arrivée : je n’avais plus d’eau dans les bidons depuis 20 kilomètres et les crampes se sont fait sentir depuis quelques temps déjà !
 Que ce fut dur donc,  je me suis fait emmener sur 155 km : merci à tous ceux qui ont pris des relais car je ne pouvais absolument rien faire ! Je termine en 4h08 à une moyenne de 36.9km/h à 16 minutes du 1er et à la 118ème place (-2 par rapport à l’année précédente) au scratch (41/151 par catégorie donc dans le top 27%). Georges termine 32ème à 9 minutes (bravo surtout qu’il  est 5ème de sa catégorie !) et Hidare termine en 4h18. Mes objectifs ne sont donc pas atteints, mais je suis content quand même car ce fut une belle et difficile course et je me console en me disant que nous sommes une 100aine de coureurs (le paquet de devant et le mien à arriver en 2 minutes à partir de la 34ème position).