5/30/2010

Le tour du Sancy (29/05/2010)

Ce dernier weekend de Mai était un weekend sportif  du coté de Clermont Ferrand, principalement pour la finale du top 14 de rugby, mais également pour la cyclosportive « le tour du Sancy » qui a lieu une année sur 2 en alternance avec Clermont-Aurillac-Clermont. Comme son nom l’indique,  le but est de parcourir 163km autour du massif du Sancy, au travers de paysages à couper le souffle (volcans, pâturages,…), et d’un parcours de moyenne montagne (plusieurs cols à franchir avec des pourcentages moyens de 5/6%) et au final l’ascension du puy de Dôme (6km a 9% sans répit), soit 3100m de dénivelé en tout.

Les cyclistes étant nombreux à rejoindre le départ pour la version cyclotouriste, il ne fut donc pas difficile de trouver la maison des sports. 1er incident avant le départ, je dus réparer mon porte bidon qui ne supportait pas la descente d’un trottoir… Heureusement, on me donna vis et clé pour le refixer !
Les 177 engagés (peu de participants, mais je compris aux maillots et à l’allure des coureurs que le niveau était élevé) prirent donc le départ sous le soleil. La course fut neutralisé  à 30 km/h pendant 20 km afin de sortir de Clermont, mais que ce fut agréable de pouvoir s’échauffer avec les applaudissements des supporters déjà prêts pour la finale ! Je discutais avec quelques coureurs et un gars du club de Chilly Mazarin vint à ma hauteur en me lançant : « Hey, le csm 13, c’est le club qui fait son rallye au mois de novembre et dont le départ est au bois de Verrières !!! ». Même plus de tranquillité possible, nous sommes donc connus et il va donc falloir honorer le maillot du train bleu ! J’appris aussi que la montée du puy de Dôme était remplacée par le col de Ceyssat du fait de la construction d’un train à crémaillère, ramenant le dénivelé total à 2800m ! La neutralisation se termina par une « pause technique » (imaginez le spectacle offert par le peloton de 177 réparti de chaque cote de la route…) et le départ « officiel » de la course fut donné.

Le 1er col : Le parcours commence par un long col / faux plat ascendant d’environ 30km, 800/900 m de dénivelé. Ca part rapidement, et afin de faire exploser le peloton, des attaques fusent. Je résiste à la 1ère, à la 2nd qui me projette à l’arrière du peloton qui ne compte plus qu’une quarantaine de coureurs.  J’ai à peine le temps de me dire que je ne sais pas si je vais essayer de suivre si une autre attaque est lancée qu’elle part à 2km du sommet ! Incroyable ! Impuissance ou brin de lucidité, je ne suis pas le peloton et je récupère un coéquipier qui me dit « c’est fini pour la gagne ». Ouf, je suis rassuré, ce n’était pas mon objectif ! Nous continuons donc à deux, et c’est un peu déçu que nous voyons maintenant le 1er peloton qui a lui aussi explosé en 2 en haut du col, et nous n’avons alors que 400m de retard sur le 2ème groupe…

La suite : Nous ne les rejoindrons jamais ! Pire, nous sommes repris à la fin de la descente par un petit groupe d’une 10aine de coureurs. Le 2ème col commence alors ! Je mène le train et j’ai du mal à suivre dans la descente. Ce scénario se répétera de nombreuses. Sur les zones de  plat, le groupe s’entend plutôt bien et les relais sont désorganisés mais bien présents ! Le temps se couvre, il commence à faire froid en altitude et le vent arrive…et nous bénéficions d’une moto qui nous ouvre la route et nous ravitaille en eau ! Royal !

La fin : A 40 km de l’arrivée, je m’impatiente un peu : j’emmène le groupe pratiquement dans toutes les montées, je prends des relais sur le plat,  et  personne ne décroche ou emmène le groupe à une allure plus rapide ! Par contre, je bénéficie de leurs talents de descendeurs ! Je mets alors au point une stratégie afin d’en lâcher un maximum avant l’arrivée sachant que je ne suis pas assez puissant pour accélérer subitement !  Je commence un travail d’usure en augmentant un peu le rythme dans le col du Glery. Au sommet,  je me retourne et  j’enrage, ils sont tous la !
Vient l’avant dernier col, le col de la Moreno avec ses longues lignes droites …j augmente de nouveau le rythme et enfin ca lâche : au sommet le groupe a perdu au moins 4 ou 5 éléments! Je fais la descente à fond (plutôt un long faux plat descendant  en ligne droite) puis nous tournons a gauche pour les 4 derniers km du col de Ceyssat. Des le début, je lâche mes coéquipiers et leur prend peut être 300 m d’avance ! Mais hélas, je sens la grosse fringale qui pointe son nez  a même pas  2 km de l’arrivée ! Je n’ai plus rien dans les jambes ! L’erreur basique : je ne me suis pas alimenté depuis un bon bout de temps alors que j’ai haussé le rythme. Je mets tout à gauche, je finis comme je peux, et une partie de mes anciens coéquipiers me repassent, me remercient pour mon travail, et me disent de m’accrocher ! Mais bon, je n’y arriverai pas et passe la ligne d’arrivée 1minute plus tard ! Je finis 31ème à 31km/h de moyenne, à un peu plus de 21 minutes du 1er.

L’arrivée : Rien à redire pour cette cyclosportive très bien organisée, avec (à mon avis personnel) le nombre de participants parfait, et une sécurité irréprochable. Le ravitaillement à l’arrivée fut un peu décevant et ressemblait plus à un ravitaillement de cyclotouristes : gruyère, morceaux de chocolats, coca,… dans le pays du Saint nectaire, de la truffade, du pounti, de la potée, et j’en passe… faut quand même pas exagérer !!!! Ca me rappelle une certaine chanson ! 




5/22/2010

Les Ventouse Men (21/05/2010)

Adrien et Manu sont 2 de mes copains, sportifs, un peu en dessous de la trentaine, l’un footballeur et l’autre tennisman, toujours prêts a se dépasser et a se lancer de nouveaux challenges. Un jour, pendant une de nos discussions, comme il se moquaient de la taille de mes « cuissots », je leur lance un défi : seront-ils prêts à relever un vrai challenge ? Nous méditons sur le sujet et la cible est facile a trouver : Le Mont  Ventoux, le géant de Provence qu’il faudra escalader par Bédoin, soit 22km d’ascension a un pourcentage de 7.1% et un dénivelé positif de 1600m ! Les Ventouse Men sont nés…Nous n’avons aucun recul sur le sujet : l’objectif est-il réalisable pour 2 novices en cyclisme mais sportifs, quelle performance est-il possible de réaliser ? Pour ma part, c’est une revanche personnelle : la première et la dernière fois que j’ai côtoyé le Mont Ventoux, j’avais terminé en bus, c’était pendant l’étape du tour Montélimar-Le Mont Ventoux ou j’avais été malade.


Il vient alors le moment de l’organisation et de la préparation. Pour l’organisation, rien de plus facile au départ de Paris : TGV jusqu'à Avignon, puis voiture jusqu'à Malaucène ou nous louerons les vélos et enfin le moment de vérité.


Pour la préparation, mes 2 compères vont enchainer les séances sur home-trainer dans les salles de gym, pratiquement quotidiennement pendant 2 mois et ½ ! Adrien est plutôt endurant et a le physique qui se prête bien au challenge, mais Manu, plutôt massif, devra monter sa carcasse en haut du géant. Il se met la pression d’ailleurs le Manu, jusqu'à avoir une tendinite un mois avant le jour de vérité…


Mais comme tout champion, il est bien présent le jour J ! Ou plutôt la veille, car, il a voulu affronter psychologiquement le Géant et se concentrer sur l’objectif des le jeudi soir. Avec son nounours…Plus sérieusement, je vous laisse imaginer le nombre de discussions, d’email échangés, de moqueries entre nous…pour finalement un seul objectif : « Don’t be a tantouse, beat the ventouse ! »


Nous nous retrouvons donc avec Adrien le vendredi a la gare de Lyon, vers 6h du matin. Le voyage se passe bien, on prend un peu d’énergie et Manu nous attend a la gare d’Avignon 3h plus tard. Malgré un problème de réservation, nous trouvons une voiture et nous partons vers Malaucène, pour aller chercher les vélos.


Les 12km qui nous séparent de Bédoin nous permettent de s’échauffer. On discute, on essaie les vélos, on rigole, on aperçoit le sommet, il fait très beau et pas trop chaud, dans cette région de Provence bien agréable. On arrive a Bédoin sur la ligne de départ officielle : on prend une photo et c’est parti pour le moment de vérité.


Je quitte mes compères des le début, je me suis fixe de monter en moins d’1h 30 alors je ne traine pas. Je reconnais bien la route, il faut dire que pendant l’étape du tour, j’étais reste affale sur les barrières et dans la mousse assez longtemps avant de monter dans le bus…


Je double quelques cyclistes et j’arrive en 1h au chalet Reynard, dans le timing fixe finalement. 27 minutes plus tard, je franchis la ligne d’arrivée, je prends quelques photos, plutôt satisfait de ma performance pour cette 1ere sortie de montagne de l’année. J' attaché le graph polar de la montée.





Je redescends vers le chalet Reynard à la rencontre des Ventouse Men, m’interrogeant sur leur montée. J’arrive au chalet, j attends un peu et au moment de reprendre la descente, j aperçois les 2 compères qui arrivent! Bravo, ils ont déjà parcouru la partie la plus difficile et il reste à parcourir les 6km jusqu’au sommet. On discute, et la faim se faisant sentir, nous nous arrêtons pour prendre un plat de lasagnes avec une bière et la montée reprend, chacun à son rythme.


Je décide de rester avec les cyclistes en herbe afin de faire quelques photos. Avec Adrien, nous lâchons Manu que j’attendrais ensuite pendant une 15aine de minutes, victime d’un saut de chaine. Il grommèle quelques mots en passant « ouais le vélo c’est un sport de tapette !» me lance-t-il, il a les nerfs qui lâchent le champion !  Quelques photos plus tard, je repars, et retrouve Adrien qui oublie ses cales en s’arrêtant au sommet! Et hop, dans la boite pour le souvenir… bravo champion !





La séance photo reprend quand Manu franchit la ligne d’arrivée avec toute la volonte et la rage necessaire a ce moment la! L’émotion vient alors, Il est fier et content Manu, on est d’ailleurs content pour lui ! Il faut dire qu’il s’est entraine et battu pour cela, et je vous le dis honnêtement, il a été cherche le sommet avec ses tripes ! Bravo champion !
 





La descente est une vraie partie de plaisir, comme le retour jusqu'à Malaucène et Avignon, ou nous prenons une bonne bière . Le retour en TGV est beaucoup plus calme dans les bras de Morphée…


Cette aventure donne une bonne idée de ce que peut-être l’ascension du Mont Ventoux :
-     Manu, tennisman et sportif, plutôt costaud, mais n’étant pas tellement attire par l’endurance aura mis 2h45 (sans la pause déjeuner)


-     Adrien, footballeur et sportif, plutôt mince, aura mis 2h (sans la pause déjeuner)


-     Les 2 champions se sont entraines uniquement sur des home-trainers pendant 2 mois et ½  avant la montée !


Comme dit le dicton, « n’est pas fou qui monte au Ventoux, est fou qui y retourne ! ».


Sommes-nous fou ?













5/21/2010

The Ventouse Men (21/05/2010) (English Version)

 
Adrien and Manu are 2 of my buddies, healthy, in their early thirties, one is a footballer and the other one is a tennis man. They are always ready for new challenges and always ready to beat their limits. One day, during one of our chats, as they made fun of my physique, I decided to challenge them: Would they be ready to do something really difficult? We consider our options and there is only one real option: The Mount Ventoux, the giant of Provence that we will have to climb by Bédoin, the most difficult side of the Mount with its 22km of rise at a percentage of 7.1% and a positive climbing of 1 600 meters! The “Ventouse Men” are born…We don’t have any references on the subject: is the objective realizable for 2 beginners in cycling but fit men, what performance can be done? For me, it is a personal “revenge”: the first and the last time that I tried to climb the Ventoux, I had finished on the bus, it was during the cyclosportive stage of the Tour de France “Montélimar - Mont Ventoux” and I had been sick. 

Then comes the time for the planning and the physical training for the event. For the organization, nothing easier from Paris: high speed train to Avignon, then car until Malaucène where we will rent the bikes and, then the moment of truth.

For the physical training, my 2 friends have been exercising almost every day during two and half months on home trainers at the gym! Adrien likes endurance and he has the body shape that fits well to the challenge, but Manu, a rather massive guy, he will have to carry his weight to the top of the giant. So, it gives him added pressure, until having a tendonitis on his right ankle one month before the day of truth…  But like any champion, he is here on the D-day! And even the day before, because he wanted to face the Giant and to concentrate on the objective on the previous night, the Thursday evening. With his Teddy bear… more seriously, I let you imagine the number of chats, emails exchanged, mockeries between us… for finally only one objective: “Don’t be a tantouse, beat the Ventouse” (Don’t be weak, beat the Ventoux)


Thus, we find ourselves with Adrien at the train station in Paris, on Friday around 6am. The train journey is fine, we take a little bit of energy and Manu is waiting for us at the train station of Avignon 3 hours later. In spite of a problem with the booking, we find a car and we leave to Malaucène, to the bike shop where we’ll rent the bikes.  The 12 kilometres between Bedoin and Malaucene allow us to warm up. We discuss, we try the bikes, we laugh, and we have a sight to the top of the Mount. The weather is beautiful and not too hot, in this pleasant area of France in Provence. Once arrived in Bédoin, we take a picture of the “Ventouse Men” at the official start line.

It’s the moment of truth.  I leave my buddies since the beginning of the mount, as my own objective is to climb it in less than 1 hour and 30 minutes. I recognize the road, I should say that during the stage of the Tour de France, I was there, lied down against the barriers before getting into the bus…  I overtake a few cyclists and I arrive in 1 hour at “chalet  Reynard”. 27 minutes later, I cross the finish line in the top of the Ventoux. I take some pictures, satisfied by my performance for this first training of the year in the mountains. I've attached the Polar graph of the climbing:

I start to descend on the same side to see if I encounter the Ventouse Men, wandering myself on their own challenge. I arrive at “Chalet Reynard”, I wait a little and when I start descending again, I can see my 2 buddies coming…!

Congratulations, they have already climbed the most difficult part and 6 kilometres remains to ride until the top. We discuss, we take a soda and the rise begins again, each one at our own pace.  I decide to stay with my two friends to take some pictures of them. With Adrien, we leave Manu until I decide to wait for him, during 15 minutes, victim of a jump of his chain. He mumbles a few words while passing in front of me “yeah fuck off this cycling and the Mont Ventoux!” he launches to me, the champion lost his nerves, incredible !  A few pictures later, I take the bike again, and join Adrien who forgets his pedals while stopping at the top! I capture this moment into the camera! Well done champion!  
The pictures session starts again when Manu crosses the finish line with all the will and the rage needed at this time!

Then the emotion comes, Manu is proud and happy, and we are happy for him! He trained for that and pushed his limits, and it’s honestly that I say that he went on top of the Ventoux with all his heart and courage! Well done champion!  We enjoy the descent, and the hunger being felt, we stop for a beer and lasagnes at “Chalet Reynard”. Then, we return to Malaucène and Avignon, where on a terrace of a cafe, we discuss of this incredible day. The return to Paris with the high speed train is much calmer as we sleep…  

This challenge gives a good idea of what can be the climbing of the Mount Ventoux:

-     Manu, tennis player, slightly larger guy, but not very attracted by endurance climbed the mount in 2 hours and 45 minutes (with a 15/20 minutes break at “chalet Reynard”)

-     Adrien, footballer, rather thin, took 2h15 (with the same pause)

-     The 2 champions trained during two and half months on home trainers before the D-day!


As they say in Provence: “is not insane who climbs the Ventoux, is insane who comes back!”……..