10/10/2011

Quelques news

Bonjour a tous! Me revoila sur le blog, et oui, cela fait quelques temps que je n' ai pas donne de nouvelles depuis le Paris Brest Paris! Pour tout dire, entre vie personnelle et professionelle, le temps a consacrer a mon activite sportive favorite n'est pas enorme et il faut donc faire des choix, surtout qu'il n'y a plus d' objectifs pour 2011!

Revenons au PBP maintenant que j'ai un peu plus de recul sur l'epreuve. C'est une epreuve extraordinaire, que je n'hesiterai pas a refaire si l'occasion se represente. Elle necessite une preparation physique assez importante, certes, mais je pense que l'aspect mental et psychologique est de loin le plus determinant dans l'epreuve. J'ai recu mon temps "officiel", c'est a dire les 1230 km parcouru en 53h32. Cela nous (avec George, mon copain du cvl) positionne a la 100eme position, pas si mal pour une 1ere, sachant que le but n'etait pas de faire un temps mais de se faire plaisir!

Il m'aura fallu ensuite quelques jours pour me remettre du PBP (surtout des douleurs aux chevilles). Quelques sorties plus loin, sur mes terrains d'entrainement de Regent's Park ou de Richmond Park, c'est la satisfaction de l'objectif accompli et le plaisir de revenir sur ces routes qui me fait avancer tranquillement. Quant aux jambes, elles tournent toujours!
Cote entrainement, il m'est difficile de pouvoir plannifier des sorties en ce moment. J'essaie donc plutot de profiter des occasions quand elles se presentent en essayant de lacher un peu les watts!

Par contre, j'essaie 2 ou 3 fois par semaine de travailler les abdominaux et de faire des pompes : j'utilise les plans d'entrainement du site www.hundredpushups.com. 60 pompes en 1er test, les restes de l'annee derniere sont bien la! J'essaie egalement quand je le peux, de faire quelques seances d'esm, toujours dans un but de musculation.

Sinon, je reflechis aux objectifs 2012 tout en ayant pas de visibilite sur le temps libre dont je disposerai. La marmotte m'attire toujours autant par le challenge qu'elle represente. Les longs brevets (400km, 600km) egalement pour l'ambiance que l'on peut y trouver, Bordeaux Paris sera donc peut etre au programme. Les classiques (tour des Flandres, Paris Roubaix,...) sont de belles sorties que je tenterai bien, tout comme quelques cyclosportives anglaises. Et peut etre "Londres-Paris-Zurich" pour le compte d'une association caritative et avec les collegues! Les idees ne manquent pas, il ne reste plus qu'a plannifier concretement.

Voila, bonne route a tous!

8/25/2011

Pbp 2011 : le detail

Le pbp 2011 est termine !

Je l'ai fait avec Georges, du club de Verneuil L'Etang et nos niveaux sont tres proches. Pour le depart dimanche, nous avons rejoint les sas trop tard et nous sommes partis dans la derniere vague...et malgre 500 cyclistes, personne pour nous emmener (j'avais prevu de prendre un groupe jusqu'a Brest). 

Apres 350km, on est rejoint par une equipe Allemande formee cette annee pour battre le record : ca envoie tres fort, on reste derriere eux. Helas, ils sont trop nombreux et ont souvent des pepins mecaniques. Nous profitons donc uniquement de temps en temps de leur aspiration...

On va jusqu'a Brest, 615km a 29.5km/h en moyenne roulee et 6000m de denivele. on s'arrete 1h pour dejeuner et on repart pour le retour. Les 40km avant Loudeac sont terribles : nous sommes pris sous un orage sans nos impermeables, frigorifies, nous descendons les cotes tres doucement pour ne pas tomber. Nos cuisses sont durcies par le froid.

 On arrive a Loudeac a 23h, on prend un repas chaud, et decidons de repartir a 3h afin de prendre soin de nos organismes.

On repart sur de bonnes bases et prenons un petit dejeuner a Tinteniac. Nous retrouvons nos copains Allemand et je discute avec eux : ils ont sous estime la difficulte du parcours (il faut dire que ca monte et descend sans arret) et ne battrons pas le record. L'equipe est specialisee dans l'ultra endurance (600km, raam,...).

Nous arrivons a Villaines et j'ai mal aux tendons d'Achille: suite a l'orage, j'ai utilise ma vieille paire de chaussures qui etait seche, mais dont la position est un peu differente. Je remets les chaussures mouillees et ca va mieux.

On repart jusqu a Dreux, le dernier controle ! A la sortie de Dreux mon cable de derailleur casse : je n'ai plus que 3 vitesses (52*12, 42*12 et 30 *12)! Sur le plat ca va (le vent nous pousse), mais dans les bosses, je tire enormement sur les chevilles et ca me fait tres mal.

A 20km de l'arrivee, je n'en peux plus, Georges visse la butee du derailleur au maximum : je suis maintenant sur le  14. Je termine comme je peux...et on franchit la ligne en 53h32 avec l'agreable surprise de voir Michele, Just , Jacky du Csm 13. Nous avons effectue l'ensemble du parcours a une moyenne roulee de 27.75km/h.

Je leur offre un beau spectacle : je ne peux plus marcher, et la protection civile essaie de me masser. 

Apres une nuit de sommeil, les chevilles sont toujours endolories, je marche tres doucement mais je suis assez content de ce PBP, qui est, il faut le dire une epreuve a part. Et merci a ma voiture d'assistance pilotee par mon pere qui a joue un role important !
Merci egalement a toutes les personnes qui m'ont envoye des messages d'encouragements avant et pendant le pbp et de felicitations apres!

En terme d'impression, je crois que je n'avais pas tout a fait realise la difficulte du PBP...heureusement! 

Sinon, l'ambiance est phenomenale, des gens partout sur la route pour nous ravitailler et nous encourager, des dortoirs de 400 personnes, 1500 benevoles, 14 controles / ravitaillements avec restaurants, douches, des motos qui parcourent sans arret le parcours, la presence de nombreux journalistes, reportages tv, des machines allucinantes (velo couches carrenes, tandems inverses, tridems, pignons fixes, anciens velos collectors de musee,...), des velos partout dans les 2 sens, des cyclistes venus de l'autre bout du monde, des km de voitures et camping cars...

8/18/2011

PBP 2011 : J-4




Le depart approche. Il ne reste plus que 4 jours pour se preparer et surtout pour me remettre d'une piqure de Maya venue chatouiller ma cheville droite alors que je rentrais d'une sortie de 60km dimanche dernier. Rien d'inquietant jusqu'a lundi lorsque soudainement celle-ci s'est mise a gonfler ! Ce n'est qu'a partir d'hier soir que le traitement inflige a fait effet, et ma cheville commence a retrouver une allure normale ! Il eut quand meme ete incroyable de ne pas particper a mon 1er PBP du fait d'une piqure d'abeille apres quelques mois d'entrainements !


Justement, cote entrainement, j'ai suivi mon plan : environ 200km tous les samedi et 3 sorties par semaine depuis l'etape du tour. Je me repose maintenant depuis 2 semaines (mis a part ma petite sortie de dimanche). Je me sens bien, et le 1er objectif sera de terminer, le 2nd sera de terminer ce 1er PBP en moins de 60H, ce qui me ferait rentrer mardi soir tard / mercredi matin de bonne heure (le depart sera dimanche a 16H).

Ensuite, je pense que je prendrais le temps de savourer un bon Paris-Brest, gateau qui a ete cree pour rendre hommage a la course en 1910  : GATEAU.


Vous pourrez me suivre ainsi que mes copains du CVL Georges et Bruno en live a l'adresse suivante (SUIVI) avec nos numeros de dossard.  J'ai le dossard 492, Georges : 22, Bruno : 2627

Le descriptif du parcours est disponible a l'adresse suivante : ETAPES



7/21/2011

Derniere ligne droite avant Paris-Brest-Paris 2011!

Ca y est, j'y suis !.....Derniere ligne droite avant mon 1er PBP et mon dernier objectif de la saison, et quel objectif : 1230km, 12000D+. A titre de comparaison, lorsque j'ai monte le Ventoux dans la meme journee par les 3 routes possibles, cela representait 5300 de D+. On arrive donc a ce dire que PBP, c'est 7 montees du Ventoux et 630km de plat...Peut on comparer? Je vous le dirais apres mais je ne pense pas!

Donc depart dans 1 mois exactement, avec la plaque numero 492 et la possibilite de suivre ma progression en live sur PBP TV !

Saveur particuliere donc, mais pas question de se deconcentrer, je ne pense qu'a une chose : la preparation, car il me reste pour cela un peu moins de 5 semaines pendant lesquelles je vais essayer de pedaler regulierement (si possible 4 fois en semaine), entre 1h et 2h30 en fonction de l'envie et de la forme, si possible dans "le tempo", avec quelques accelerations et augmentations de rythme mais sans jamais me mettre dans le rouge pour ne pas trop fatiguer.

J'ai prevu 3 longues distances (environ 200km) pendant les weeks ends et un weekend de repos !
Cote recuperation, j'utilise l'ESM que je me suis achete. Je vais l'utiliser egalement pour la 1ere fois pour developper ma force: on verra les effets. C'est Pierre, entraineur sportif, que j'ai rencontre lors de La Scott 1000 bosses qui m'a mis au point ce programme.

Cote materiel, la aussi, la preparation doit etre serieuse, j'ai retenu la lecon du porte bidon tout neuf qui a casse lors du brevet de 600km...Les epreuves montagnardes passees, je vais remettre les roues Cosmic et installer une nouvelle sacoche arriere.

Il faudra egalement faire attention a l'alimentation, pour pouvoir manger convenablement sans jamais etre malade lors du PBP. J'ai prevu pour cela de me faire des sandwichs avec mon propre pain aux fruits secs...

La gestion du PBP est aussi a mediter : ne pas s'arreter trop longtemps aux controles et zones de ravitaillement, et que ferais je lorsque le sommeil me gagnera ? Car c'est une limite qui n'a pas ete testee lors des brevets.

Et qu'en sera t il de ma voiture d'assistance ? L'organisation avec celle-ci n a pas ete non plus testee lors des brevets et elle peut etre dangereuse car la tentation de l'abandon est plus facile, surtout si cela ne se passe pas bien, ou si les conditions sont difficles. Il sera au moins plus facile d'avoir des photos et souvenirs personnels. Une vraie aventure aussi donc pour mon pere qui a accepte de jouer le role...Il va falloir aussi qu'il gere le parcours et son propre sommeil! Sans oublier qu'il faudra qu'il me pousse au bout de moi meme, surtout si je ne suis pas bien ou fatigue, ce qui risque fortement d arriver!

Que l'aventure commence!

7/19/2011

7/18/2011

L'etape du tour Issoire-Saint Flour (17/07/2011)

Si jusque la, les conditions meteo ont ete favorables a une belle annee de velo, le temps en ce 17 juillet dans le Cantal a transforme l'Etape du tour en une journee DANTESQUE : vent, froid, pluie ont durci un parcours deja pas facile, avec 3950m de denivele positif reparti lors de nombreuses mais courtes ascensions pour 208km. Les professionnels ont parcouru ces 208km en 5h27 a une moyenne de 38.2km/h!

Nous sommes 4000 au depart, soit pres de 2000 non partants qui n'ont pas voulu affronter ces conditions. Pourtant, il ne pleut pratiquement pas a 7h du matin en ce dimanche, mais le ciel est bien sombre. J'attends dans le sas de depart avec Olivier, un ami de Just (fideles aux grand rendez vous cette annee), qui est parti rejoindre son sas...
Une ultime averse avant le depart vers 7h15 m'oblige a sortir l'impermeable. Cote gestion de la course, j'ai prevu de passer en mode "PBP 2011", a savoir ne jamais depasser 165 en frequence cardiaque et eventuellement accelerer a partir du milieu de parcours si je me sens bien. Je ne veux pas reproduire l'aventure de La Marmotte ou j'avais teste mes limites pendant 4h avant de craquer.

Nous nous elancons donc plutot doucement, et je prends la roue de coureurs plus rapides pour essayer de rejoindre un bon groupe. C'est chose faite au bout de 20km mais ma regle "fc<165" n'a pas tenue : difficile de se retenir lorsque l'on a une belle occasion de rouler, et ca ne correspond pas trop a mon temperament.

Enfin, la 1ere montee arrive apres 45 km : il faut rejoindre le plateau du Cezallier. Cette fois-ci, je gere mon effort avant d'arriver sur le plateau...qui se transforme en machine a laver car c'est un terrible vent de face que nous devons affronter ainsi que des quantites d'eau non negligeables. La progression est alors difficile : il y a des coureurs partout, le vent est tellement fort que personne ne veut rouler pour ne pas se mettre dans le rouge (il faut dire qu'il reste plus de 150km a ce moment la a parcourir!). Il est meme impossible d'organiser ce qui ressemble a quelques coureurs echappes, nous sommes ballades de chaque cote de la route en fonction de la direction du vent et c'est des semblants d'eventails qui se forment...sauve qui peut, beaucoup s'arretent, certains se sentent mal et montent dans des ambulances, et a cette allure la, il va falloir plus de 10h pour parcourir les 200km! D'ailleurs, je ne crois pas que l'on puisse parcourir tous les km restants dans ces conditions.

Neanmoins, je crois que beaucoup se sont laisses impressionner par les conditions et ont eu peur de se mettre dans le rouge a 150km de l'arrivee pour en finir rapidement avec ce passage difficile. A ce moment la, je decide de rouler pour moi-meme, je cale ma fc a 170 pulsations par minute, je me couche sur le velo pour eviter le vent et je me mets a mouliner...je crois que l'experience des brevets qualificatifs pour PBP me sert bien...Derriere, personne ne m'a suivi pour profiter de ma roue! Je rattrappe ainsi quelques cyclistes, parfois regroupes ou seuls et j'arrive a Masssiac, au 1er ravitaillement, ou je ne m'arrete pas.

J'apprendrai plus tard qu'il y aura plus de 1000 abandons sur cette portion jusqu'au 1er ravitaillement ! Je continue ma route sous un temps - enfin - plus clement, et reprends ma gestion initiale de l'effort. Dans la montee du Puy Mary / Pas de Peyrol, j'avance bien et je reprends ainsi pas mal de coureurs. Cela se complique a 1 km de l'arrivee : il faut maintenant faire avec le brouillard et le froid (2 degres!) qui viennent durcir les jambes. Je suis frigorifie dans la descente que je fais prudemment (un certain Vinokourov a termine sa carriere sur chute a cet endroit la semaine derniere) et j'arrive au ravitaillement de mi-parcours. Je grelotte tellement qu'il m'est difficile de remplir mes bidons ! Seuls environ 2000 personnes arriveront dans les delais ce ravitaillement : a mi-parcours, il ne restera finalement que la moitie des partants !

Heureusement, le temps est de nouveau clement dans la montee raide du Pertus et cela me permet de me rechauffer. Tout comme ces personnes presentes en nombre sur le bord de la route pour nous applaudir et nous encourager, ambiance "Tour de France" garantie ! On m'annonce a ce moment la que je fais parti des 300 1ers...Je continue toujours au meme rythme au fil des montees et des descentes.

Enfin, le dernier col arrive et c'est 50 km de quasi descente qui nous attendent avec le vent de dos et ...le soleil...que du bonheur ! Seule mauvaise surprise, je ne trouve pas mon coequiper local du CSM 13 qui devait etre la pour nous ravitailler avec Just : je finirais sans eau et en ayant un peu faim, mais l'impact est minime sur cette partie du parcours !

Je termine finalement en 8h13 a 25.6 km/h de moyenne, en me classant 161eme au scratch et 60eme par categorie (sur environ 400 je crois), a ~1h25 du 1er qui a lui meme mis 1h20 de plus que les professionels ! Il faut dire que les conditions n'etaient pas non plus comparables, mais quand meme !

Il y aura 1982 arrivants a Saint Flour, dont Just (comme ci les conditions ne suffisaient pas, il a creve!) et Olivier qui terminent dans les 10H. Bravo aux "finishers" donc et a l'organisation irreprochable ! Et le parcours semblait etre magnifique...quand on pouvait en profiter.

7/12/2011

L'Etape du tour Issoire-Saint Flour (17/07/2011)

Derniere cyclosportive de l'annee inscrite a mon calendrier apres la Marmotte : L'Etape du Tour Issoire-Saint Flour avec ses 208km a parcourir pour 3900m de denivele positif.

J'avais en effet inscrit ces 2 cyclosportives a mon programme car je les trouvais interessantes dans le cadre de la preparation du PBP 2011. Elles venaient apres les brevets de 400km et 600 km et me permettaient ainsi de casser le rythme des longues distances tout en gardant la forme.


Apres la Marmotte, je me suis surtout attache a la recuperation en pedalant plutot souplement. L'objectif sera de ne pas se mettre dans le rouge a l'inverse de la Marmotte et de gerer ce parcours tres "casse pattes" dans le Cantal. Il faudra egalement eviter les chutes, nombreuses sur la course des pros, et qui ont termine en 5h28 a plus de 38km/h de moyenne. La comparaison sera interessante!

Rdv donc le 17/07/2011 !

7/04/2011

La marmotte 2011 (02/07/2011)

Comme tous les ans, c'est lors de la 1ere journee du tour de France que des milliers de cyclistes (7000 exactement!) se lancent a l'assaut des cols de la Marmotte, cette cyclosportive mythique de 175km et 5000m de D+.

Et comme tous les ans, c'est avec impatience et excitation que nous prenons le depart vendredi matin pour L'Alpe d'Huez avec Just et Hidare du Csm13.
Quelle sera notre forme ? Quel temps realiserons nous ? La Marmotte, quel que soit notre niveau, nous fait toujours peur...C'est surement ce qui nous attire, car le 1er objectif de ce defi est de franchir la ligne d'arrivee (il y a entre 1500 et 2000 abandons chaque annee), la probabilite de renoncer en bas de l'Alpe par exemple etant importante...






Cette edition 2011 a un gout particulier pour ma part puisqu'il s'agit de ma 5eme participation consecutive et j'ai decide que ca serait la derniere : il faut savoir changer d'objectifs. Cote performance, je ne pense pas, avant le depart, etre capable d'ameliorer mon temps de l'edition precedente (7h45) du fait de mon entrainement depuis 3 semaines qui n'a pas ete tres optimal. Surtout que cette annee est dediee a la preparation du Paris Brest Paris, et que j'ai donc developpe des qualites de rouleur plutot que de grimpeur, et que je n'ai pas trop de reference en montagne. Mais j'espere tout de meme realiser un temps correct.

Samedi matin, 7h.
Conditions ideales pour cette edition 2011, soleil et temperature raisonnables pour grimper le Glandon, le Telegraphe, Le Galibier et enfin L'Alpe d'Huez.




Je rejoins mon sas de depart vers 6h45 et les milliers de concurrents venus de toute l'Europe (80% d'etrangers environ) sont deja la, il faut d'ailleurs parfois les ecarter pour se faire une place:









Le depart est donne...Certains gardent de l'energie sous la pedale, je prends l'option de ne pas perdre de temps sur cette portion de plat puis enfin la montee du Glandon ou les paysages magnifiquent se devoilent apres la montee dans la foret. J'arrive au sommet en 1H40, soit 5 minutes de moins que l'annee derniere, il faut dire que je me sens bien et j'ai mis la barre bien haut. La descente du Glandon est neutralisee et les nombreux benevoles sont la pour rappeller que celle-ci est vraiment dangeureuse. Les ambulances sont d'ailleurs la pour intervenir rapidement si chute il y a. Et 400 metres apres le franchissement du col, c'est un 1er cycliste qui tombe : lui n'a heureusement rien mais il ne repartira pas car son velo est hors d'usage...

Je suis donc attentionne dans cette descente et je me retrouve avec un gros rouleur dans la vallee, ou nous alternons les relais. Nous reprenons un groupe qui a decide de profiter de notre entente pour se faire tirer. Etant confiant dans notre capacite a leur fausser compagnie, nous passons a l'acte a un endroit strategique et bye-bye... Nous sommes a plus de 40km/h ! L'excitation me gagne au fur et a mesure que je pedale car je me sens de mieux en mieux !

Enfin, le Telegraphe et ses 12 km d'ascension : je les avale a un bon rythme et je mets 49 minutes pour monter le col. On me donne meme mon retard (30 minutes) par rapport aux 1ers !!! C'est bien la 1ere fois que cela m'arrive a la marmotte... pas si mal quand meme sachant que nous sommes a plus de la moitie du parcours! J'arrive a Valloire en 3H43 et je commence l'ascension du Galibier jusqu'au ravitaillement ou je m'arrete. J'ai 20 minutes d'avance par rapport a l'annee derniere sachant que j'avais perdu du temps dans le Galibier du fait d'un genou devenu douloureux a la suite de Bordeaux - Paris ! De ce fait, je me dis que je risque d'ameliorer et de vraiment faire un bon temps ! A ce moment la, je suis 238eme au scratch sur des bases de 7H15/20...impensable.

Je remplis les bidons, me rafraichit et je repars pour les 15km d'ascension restants... Au bout du 1er km, je dechante completement : meme si j'ai l'impression que mes jambes sont toujours la, c'est le corps qui ne suis plus : je transpire tellement que je deviens trempe en quelques secondes et du coup je suis gele...une vraie crise d'hypoglycemie...ou une vraie eponge. L'envie de m'arreter est forte car je dors presque sur le velo. Mon corps ne supporte plus l'effort apres les 4H passees a haute intensite...

L'avantage de la preparation au PBP 2011, c'est que j'ai appris a gerer les moments de "moins bien". Je decide de rester sur le velo meme si je roule a 5 km/h. Tot ou tard, je sais que le jus va revenir...Mais en attendant, je suis dans cette phase que l'on connait tous un jour, lorsque l'on se dit que l'on va raccrocher le velo, lorsque l'on se demande si tous ces efforts valent vraiment le coup et ce que l'on fait la..."Noir c'est noir, il n'y a plus d'espoir..." : je suis presque au sommet du Galibier, 1H30 plus tard, lorsque j'arrive au niveau d'un groupe de Francais qui a mis la sono a fond pour motiver les coureurs...ils auraient quand meme pu choisir un autre morceau...Effectivement, me concernant,  il n'y a plus d'espoir d'ameliorer mon temps...Je ne sais d'ailleurs pas comment je suis arrive au sommet 1H40 plus tard...Je leve la tete pour la 1ere fois de l'ascension : les paysages sont magnifiques et j'arrive au ravitaillement ou je remplis les 2 bidons que j'ai vide...Je repars avec 15/20 minutes de retard par rapport a l'annee precedente !

Deja, a la fin du Galibier, je sentais que l'energie revenait. Mais apres un rapide calcul, je me rends compte que j'ai une chance minime d'egaler le temps de l'annee derniere : j'ai 20 minutes de retard mais j'avais perdu du temps du fait de mon genou. Du coup, je commence a me dechainer...pour la 1ere fois en 5 participations, j'essaie de faire la descente a fond et je n'ai pas peur dans les tunnels. Je cherche a gagner du temps...je rattrape un groupe que je lache malgre un vent contraire...j'en apercois un 2nd! Je trouve la Marmotte incroyable : me battre dans la descente seul pour essayer de grapiller quelques secondes par ci ou par la alors que j'etais au plus mal dans le Galibier apres un debut extraordinaire...et je ne doute pas de ma capacite a monter l'Alpe d'Huez, car l'envie de tout donner pour accrocher le meme temps est la ! Je n'ai pas finis cette edition que j'ai deja envie de revenir ! Voila finalement pourquoi j'en suis a ma 5eme participation consecutive...

Enfin j'arrive au pied de l'Alpe : si je monte l'Alpe d'Huez en 1h02, je ferais le meme temps. Est ce possible ? Alors je monte a une bonne allure sans me mettre de nouveau dans le rouge...je ne perds pas espoir...et je ne fais pas de calculs pour ne pas me deconcentrer...Mais lorsque je vois le panneau "arrivee 5 km", j'ai compris mais je continue...jusqu'au moment ou je vois le chrono depasser 7H45...a 2km de l'arrivee, sachant que le dernier est pratiquement plat...Je ne suis pas decu, tellement cette edition m'aura procure des sentiments opposes. Je finis tranquillement en 7H55 avec 10 minutes de plus que l'annee derniere mais surtout une course completement differente. Il m'aura fallu 1H12 pour cette derniere ascension et je termine 736eme au scratch et 287eme par categorie sur 1747 classes. C'est la 1ere annee ou je n'ameliore pas mon temps.

Just et Hidare finissent egalement avec l'argent et l'or. Nous partons le soir-meme et nous croisons encore des coureurs dans la montee de l'Alpe d'Huez apres plus de 13h d'efforts : bravo pour leur courage et felicitations aussi aux 1ers pour leur performance.

On a chacun une histoire a raconter lorsque l'on fait la Marmotte...elle a en tout cas le don de me faire changer d'avis, car j'espere vraiment revenir l'annee prochaine.

6/30/2011

La Marmotte (02/07/2011)


C'est parti pour l'edition 2011 de la Marmotte. Depart vendredi matin avec Just et Hidare direction Bourg d'Oisans puis l'Alpe d'Huez. La course aura lieu samedi matin, je pars avec le dossard num 871.

Une edition un peu speciale puisque c'est surement la derniere fois que je me lance dans l'aventure apres 4 participations consecutives...Cote performance, j'aimerai bien ameliorer mon temps de l'annee derniere (7H45) meme si cela me parait improbable puisque je n'ai pratiquement pas pedale depuis 3 semaines et mes 3 montees du Ventoux. Le but sera aussi de savourer cette edition.

Cote meteo, il semble que les conditions vont etre ideales.

Si vous etes interesse, vous pourrez suivre mon passage en leger differe aux points suivants :
- Depart (vers 7H30),
- Sommet du Glandon, normalement 1h45 plus tard si je me base sur l'annee precedente,..
- Bas du Glandon,
- Valloire,
- Sommet du Galibier,
- Pied de l'Alpe d'Huez
- et enfin l'arrivee, j'espere !

Il faut aller sur le site http://www.sportcommunication.info/ilovemarmotte/ et rentrer mon numero de dossard : 871

Voila, cest parti pour les 175 km!

La description du parcours :
Parcourt l'Isere, la Savoie et les Hautes-Alpes, en passant par les cols mythiques du Glandon (1918 m), le Telegraphe (1570 m), le Galibier (2642 m), le Lautaret (2057 m), et l'ascension finale des 21 lacets de l'Alpe d'Huez (1880 m)


Le Profil :


Le Parcours :


6/15/2011

Paris-Brest-Paris : 1983 - 2007

Les 2220 inscriptions à l’édition de 1983 montrèrent combien les cyclotouristes se passionnaient pour la longue distance en temps limité. La plupart venaient pour relever un défi personnel, dans une ambiance de camaraderie. 2106 randonneurs prirent le départ à Rueil-Malmaison ; 1895 terminèrent dans les délais. Herman DE MUNCK (Belgique) et Bernard PIGUET (France, CT Montferrand) bouclèrent ensemble les 1200 km en 43h24. Pas moins de 15 pays étaient représentés.1983 est une année capitale dans l'histoire du PBP. Toujours sur l'initiative de Robert LEPERTEL, les Brevets de Randonneurs Européens devinrent Brevets de Randonneurs Mondiaux, permettant aux amoureux du PBP d'organiser des brevets qualificatifs dans le monde entier. Le 26 août 1983, au lendemain de 10eme PBP randonneur, fut créée l’association des Randonneurs Mondiaux, en présence de Marc DOBISE, Président de la FFCT. Les membres fondateurs élurent pour Président Robert LEPERTEL, à l’unanimité. Une formidable aventure avait commencé...


En 1987, ils furent 2587 à s'élancer de Rueil-Malmaison et 2119 à rentrer dans les délais. Scott DICKSON, l'un des 220 participants américains, fut le plus rapide de tous. II ter mina en 44h01 avec plus d'une heure d'avance sur ses "poursuivants" Herman DEMUNCK et Jean-Michel RICHEFORT (45h05). II allait renouveler l'exploit en 1991, et terminer dans le groupe de tête en 1995. Le premier Paris-Brest-Paris ayant été couru en 1891, l'ACP en célébra le centenaire en 1991 (même si le premier PBP Randonneur remontait à 1931). A la tête de l'organisation, Jean-Claude MASSE, Président de l'Audax Club Parisien, s'entoura d'une équipe motivée pour rendre ce centenaire mémorable. Ce fut une belle occasion de renouer des liens avec les Audax Français qui avaient organisé un PBP Audax depuis 1931. Les organisateurs furent reçus place de l’hôtel de ville de Paris, par Jacques Chirac Maire de Paris, assiste de Sir Hubert OPPERMAN, vainqueur de l’édition professionnelle de 1931. Un prologue fut organisé entre l'Hôtel de Ville de Paris et le Gymnase des Droits de l'Homme a Saint-Quentin-en Yvelines, nouveau lieu de départ du PBP. Les trois départs proposés étaient: 20h00 pour le délai de 80h (au lieu de 78h), 22h00 pour le délai de 90h et 05h00 pour un délai de 84h. 3276 randonneurs s'élancèrent et 2615 réussirent leur défi. L'ACP feta même le 10000eme  lauréat du PBP ! 191 femmes furent homologuées. La plus rapide fut la sympathique Nicole CHABIRAND. Claude GALVAING, pour retrouver les sensations de 1891, effectua l’épreuve en pignon fixe !

L'informatique avait fait son apparition. L'ensemble des pointages était effectué à l'aide d'un badge magnétique permettant un suivi en temps réel de chacun des participants tout au long de l'épreuve.
Enfin, une quarantaine de jeunes randonneurs, encadrés par la FFCT, effectuèrent le parcours du PBP en 12 étapes : ce fut le premier "Paris-Brest-Paris des jeunes". En 1995, Robert LEPERTEL reprit le flambeau à la tête d'une commission dont la composition n'avait guère changé. Le 13eme PBP
Randonneur accueillit 2860 participants. La météo fut bonne et 2376 d'entre eux arrivèrent dans les délais. Un groupe de neuf randonneurs rapides termina en 43h20. La plus jeune participante fut Alexandrine LAMOULLER (fille du Président de la FFCT). Le plus âfut Roger JARNO (75 ans).
A compter de cette édition, les garde boue ne furent plus obligatoires, et les guidons triathlètes interdits pour des raisons de sécurité. En 1999, le PBP, toujours dirigé par Robert LEPERTEL, réunit 3573 participants, dont1600 Internationaux ; 20 nations et plus de1000 clubs étaient représentés. Le désormais traditionnel Prologue, organisé dans les sept communes de Saint-Quentin-en Yvelines, rassembla plus de 1000 participants, y compris les jeunes. 2977 randonneurs furent homologués, dont 1626 Français et 1351 Internationaux. En 2003, une équipe bien entrainée remplaça Robert LEPERTEL à la tête de l'organisation. Un nouveau chiffre record fut atteint avec 4070 randonneurs au départ et 3475 homologations. Pour la première fois, les randonneurs venus de l'étranger furent les plus nombreux (2074, contre 1996 pour la France). Le Finlandais Alpo KUUSISTO étonna tout le monde en effectuant Brest-Paris avec ... une patinette ! De leur cote, Drew BUCK, Nigel WINTER et Steve ABRAHAM bouclèrent le parcours sur une triplette (88h10). L'Allemagne amena la plus jeune participante, Fiana STAIB. Joseph DELALANDE fut récompensé pour son 10" PBP, tout comme Henri BOUREL, Bernard IMBERT, Roger MARTIN et Daniel RAVET qui terminèrent leur 9" PBP. La médaille du courage aurait pu être attribuée à Dominique LAMOULLER, l'actuel Président de la FFCT, qui termina son Paris-Brest-Paris après avoir été sérieusement blessé lors d'une chute provoquée par le bris de sa fourche. II utilisa une bicyclette a cadre ouvert pour parcourir les 30 derniers kilomètres malgré une clavicule cassée. Notons que les participants les plus rapides, qui avaient effectué le parcours dans le temps le plus court de l'histoire du PBP Randonneur, furent pénalisés de deux heures suite à différentes infractions aux règles.

2003 marqua également le passage au classement alphabétique. Ceci montre qu'au fil du temps, le PBP Randonneur s'est affirmé de plus en plus comme une randonnée. Le concept de défi personnel a pris le pas sur le concept de compétition. Sur une randonnée, tous les participants ont le même mérite, et être le plus rapide ne signifie pas forcément être le meilleur. L'objectif du randonneur n'est pas de faire la course, mais d'accomplir un défi, dans le respect des règles et de l'esprit randonneur. En 2007, PBP établit un record de 5311 inscriptions. Pour la seconde fois depuis 1931, les Français étaient minoritaires. Avec 3015inscrits, 2918 partants et 42 nations représentées, les Internationaux déferlaient en masse sur le PBP Randonneur (les Américains en tête, avec 591 partants). Le fort vent contraire et la pluie presque continuelle donnèrent bien du fil à retordre aux 5160 randonneurs qui prirent le départ. Seuls 3603furent homologués. 126 courageux allèrent jusqu'au bout, tout en sachant qu'ils arriveraient hors délai. Un groupe de 10 randonneurs rapides termina en 44h48.Si les femmes représentaient encore un faible pourcentage des inscriptions (6,6%), on notait de nombreuses récidivistes. Plusieurs d'entre elles avaient déjà 6 ou 7 PBP à leur actif ! A l'arrivée, la plus jeune fut la Beige Mandy DAMMEKENS (22 ans) et la plus âgée, la Française Marie-Hélène VILETTE (64 ans).
Le doyen des randonneurs, Roger MARTIN (ACP), avait près de 80 ans. Son extraordinaire endurance fut applaudie tout au long du parcours par les organisateurs, les spectateurs et même les medias - las, la sagesse lui commanda de stopper à Dreux (l'avant dernier contrôle en 2007). Le plus âgé des randonneurs homologués fut l'Allemand Freidhelm LlXENFELD âgé de 76 ans et 3 mois (88h11). Le plus jeune fut Cédric BONNAY (Union des Randonneurs Picards d'Amiens), âgé de 18 ans et 14 jours (88h55). Deux randonneurs bouclèrent leur 10" PBP, Bernard IMBERT et Daniel RAVET. Ils sont maintenant cinq à avoir réussi 10 PBP. Huit autres randonneurs les suivent avec neuf réalisations.
La diversité des vélos fut un des points marquants de cette édition. Avec plus de 100 vélos spéciaux au départ, le PBP 2007 aura été une vitrine pour de nombreux prototypes et autres drôles de machines : vélos couches, vélos carés, tandems couches, tandems couchés en opposition, vélos rameurs, tandems rameurs, etc. Mais la palme de l'originalité est revenue à Drew BUCK, qui effectua son PBP sur une Hirondelle Retro-Directe de1920, pédalant en marche arrière pour monter les côtes, en costume d'époque et avec une énorme tresse d'oignons pendue au guidon ! Depuis 1931, 22445 randonneurs ont homologué leur Paris-Brest-Paris. En 2011, combien seront-ils à rentrer dans la légende ? Au soir du 25 aout, les dés seront jetés ...

Merci à Bernard DEON, Jean-Pierre PENDU, Marie-Thérèse MARTIN, Robert LEPERTEL, Bill BRYANT, Johnny BERTRAND, Olivia BAIRD, Sophie MATTER et a tous ceux qui ont travaillé sur l’historique du Paris-Brest-Paris.

6/10/2011

L'exploration du Ventoux (10/06/2011)

Apres le brevet de 600km de la semaine derniere, j'avais laisse place a la recuperation cette semaine avant de me lancer dans cette aventure, je ne savais d'ailleurs pas ce que j'allais faire exactement.

Je pars donc de Venasque, un joli village perche sur une colline, direction Bedoin pour la 1ere montee du Ventoux.

Quelques photos de Venasque :







Le mont Ventoux vu des tours du village :



20 kilometres plus tard et quelques beaux villages traverses, j'arrive a Bedoin, au km 0 :



C'est parti pour la montee, j'espere ameliorer mon temps de 1h27min15sec de l'annee derniere malgre 3kgs en plus...la pente est toujours aussi raide, il fait doux et j'arrive a Chalet Reynard en 59 minutes, j'ai donc 4 minutes d'avance. Je m'elance donc pour les 6 derniers km d'ascension et la, c'est avec surprise qu'un vent froid me scotche a la route 1 fois sur 2 en fonction de la direction de celle-ci. Je vois mes 4 minutes fondre et je finis finalement en 1h26min35sec! Ouf, 40secondes de mieux dans des conditions plus difficiles, ca correspond assez bien aux sensations du moment, plus lourd mais plus puissant.

Paysages lunaires du Ventoux :






Je mange une banane, puis je redescends du cote de Malaucene pour tenter cette ascension que je n'ai jamais faite :

Photos de la station du Mont Serein dans la descente:






Je remonte et 1h35 plus tard, je suis de nouveau au sommet. L'ascension est plus douce mais certains kilometres sont tres raides. Mon compteur affiche 3300metres de denivele positif depuis Venasque.
Cette fois, je m'arrete et je vais me faire prendre en photo pour garder un souvenir :


Je redescends a chalet Reynard ou je prends un plat de lasagnes, une tartelette aux myrtilles et je medite sur le parcours : allez, je tente l'ascension par Sault en passant par les gorges de la Nesque.

Je termine la descente par Bedoin, et tourne direction Flassan et son eglise :


Cote ravitaillement, pas de probleme, il n'y a qu'a tendre les bras depuis la route tellement les cerises sont belles :


Enfin, les gorges de la Nesque et ses paysages epoustouflants, le royaume du velo egalement :

















Enfin direction Sault et ses champs de lavande encore verte :



L'eglise de Monieux, village avant Sault :


Puis Sault :



Je refais le plein des bidons, puis prends de nouveau la direction du Mont Ventoux pour 26km cette fois sachant qu'il doit y avoir 200/300m de denivele en moins, Sault etant a 715m d'altitude je crois (le denivele positif des gorges de la Nesque jusqu'a Sault est d'environ 600 metres).

Effectivement la route est beaucoup moins pentue que par les 2 autres versants jusqu'a ...Chalet Reynard. Apres de nouveau les 6 derniers km, le vent est toujours la, et il n'y a plus grand monde. Je parcours les 6 km beaucoup plus lentement que ce matin, je commence a etre bien entame! J'arrive au sommet en 1h32 depuis Sault et je ne m'arrete pas, direction Bedoin!

Retour ensuite a Venasque pour les 200 derniers metres de denivele positif, le village etant perche sur une colline :


Voila c'est termine et j'avoue que mes jambes sont bien contentes d'etre au repos !

Bilan de cette superbe journee tant par la beaute des paysages que sportivement :

- 211km,
- 5300 m D+
- Le Ventoux escalade par tous les cotes.

Maintenant place a la recuperation!

6/01/2011

PBP 2011 : le brevet de 600km (03/06/2011)

600 KM DE NOISIEL
Dernier brevet à accomplir pour pouvoir participer au Paris Brest Paris  2011 : 600 km !

C’est celui de Noisiel que nous avions choisis avec mes copains du CVL, Bruno, Georges et Bernard. L’ultime occasion de pouvoir rouler ensemble lors d’un brevet, notamment avec Georges (nous pensons avoir un niveau semblable), avant le PBP !

Le parcours va nous emmener en Champagne-Ardenne pour emprunter quelques routes de la Montagne de Reims au milieu des vignobles, puis en Bourgogne à Montbard, et enfin retour en région Parisienne en passant par Chablis puis Moret sur Loing. Pas de longues pentes donc, mais quelques côtes qui donneront 3525 de D+ à mon compteur.









Coté météo, c’est la chaleur qui est annoncée, puis des orages dans la nuit : hum, beau programme donc !

J’arrive vers 4H30 et je retire ma carte de route. Il fait déjà bon et je décide de partir sans les manchettes. Je reconnais le responsable de l’organisation du PBP 2011, avec qui j’avais roulé lors du 400km. Je discute un peu avec lui : sa femme et lui sont avec leur tandem qui est réparé (il était cassé lors du 400km). Une autre personne me donne les prévisions météo pour la Bourgogne dans la nuit : forts orages attendus avec 0°c et bourrasques de vents à plus de 55km/h ! Réjouissant ? Pour tout dire, je ne pars qu’avec ma tenue d’été…J’espère bien avoir quitté la Bourgogne avant la nuit et être sur la route du retour à ce moment là.

Je suis dans la file d’attente lorsque les copains du CVL arrivent. Nous partons dans le même groupe avec Georges et Bernard, on rigole un peu, puis une fusée nous passe : je reconnais le tandem et décide de prendre la roue, avec Georges et quelques autres cyclistes. L’allure est assez rapide et mon nouveau porte bidon arrière (me permettant d’emmener 2 bidons supplémentaires) commence à partir en morceau : l’amateurisme total, j’aurai du l’essayer sur une distance longue avant de l’utiliser ! Bref, je m’arrête un moment pour voir comment je peux le réparer, et je lâche le groupe. Je ne reverrai jamais mes compagnons de route du 400km, qui sont la pour établir un record : ils sont dans leur préparation pour faire le meilleur temps possible au PBP… Par contre, je vais revoir Georges qui m’a attendu (merci Georges !) et nous allons rouler tous les 2 jusqu’au 2nd ravitaillement. Nous nous égarons de temps en temps, mais pas de grosses erreurs. Nous attendons pendant un temps un groupe qui nous a rejoins au 1er ravitaillement puis décidons de filer dans ces montées Champenoises ou nous sommes plus rapides. Chose intéressante, nous reprenons tous les coéquipiers de route du tandem, qui apparemment se sont brulés les ailes en voulant les suivre ! Finalement, peut-être une bonne chose pour Georges et moi que mon porte bidon ai cassé !


On fait le plein des bidons à Bouzy, puis repartons vers Troyes : 110km de quasi plat sous le soleil et sans une ombre ! Il fait donc très chaud (32°C) mais heureusement nous avons le vent dans le dos ! Il nous faudra quand même nous arrêter à 2 reprises pour faire de nouveau le plein des bidons et nous rafraichir. Nous nous disons que la chaleur va faire beaucoup de dégâts parmi la grosse centaine de cyclistes partis pour cette aventure qu’il faut boucler en 40H. Nous sommes 3 pour cette portion, mais notre coéquipier ne se sent pas bien et ne prendra pratiquement aucun relais (jusqu’à l’arrivée d’ailleurs !).

A Troyes, nous sommes rejoints par un groupe de 8, et nous repartons ensemble après le ravitaillement jusqu'à Montbard : au fil des kilomètres, la route devient vallonnée et c’est en haut d’une bosse que nous découvrons le contrôle secret ! Nous repartons pour quelques kilomètres, le ciel s’assombrit et c’est maintenant la pluie que nous devons affronter – nous éviterons quand même l’orage -. Enfin, nous arrivons à Montbard, et décidons de nous arrêter pour un repas chaud et nous réchauffer.

La pluie s’arrête un peu avant de repartir pour les 50 kilomètres les plus difficiles du parcours car ils sont vallonnés, mais notre objectif de passer cette portion avant la nuit va se concrétiser. Heureusement d’ailleurs, car nous découvrons une route jonchée de branches d’arbres mais surtout de caillasses amenées par l’eau et les orages. Conséquence directe, l’un d’entre nous crève. Le point positif est qu’il ne pleut pas, et que la température est douce, nous n’avons pas froid.

Ensuite, la route s’assèche de nouveau et c’est sans problème que nous filons vers Joigny. Nous pensons avec Georges au projet de faire le brevet en 24H… Le groupe décide alors de se diviser en 2, nous repartons avec 2 autres coéquipiers direction Moret sur Loing. A partir de ce contrôle, la route redevient humide et le ciel est illuminé par les éclairs. Par moment, le sommeil me gagne mais je resterai éveillé jusqu’au bout ! Et il ne nous reste plus que 20 km à parcourir, lorsque l’incroyable va se produire : 6 crevaisons pour 3 vélos (je crève à 2km de l’arrivée, et Georges finira d’ailleurs avec ses 2 roues dégonflées !). Bref, nous terminons en 25H15, assez content de notre ballade ou nous avons surtout bien géré les efforts et la chaleur. Nous avons parcouru les 612km à une moyenne de 28.55km/h, soit  21H23 de vélo et 3H52 d’arrêts. Quant au tandem, il est arrivé 2H45 auparavant. A l’arrivée, nous apprenons que du fait de la chaleur, 17 personnes ont abandonné, et il y en aura un peu plus : 20 % environ ! Bruno, qui n’aime pas la chaleur en fait parti. Donc tous nos encouragements pour le prochain 600km et espérons qu’il fasse moins chaud ! Quant à Bernard, il finira en 36H40. Bravo !

Maintenant, la prochaine étape pour le PBP est l’inscription elle-même : espérons qu’il y aura suffisamment de places disponibles.


Le Parcours : Départ 5H du matin de Noisiel
Contrôle N°1 km 90 à Mont Saint Père
Contrôle N°2 km 151 à Bouzy
Contrôle N°3 km 262 à Troyes
Contrôle N°4 km 359 à Montbard
Contrôle N°5 km 457.5 à Joigny

Contrôle N°6 km 533 à Moret Sur Loing
Arrivée à Noisiel