9/20/2010

Versailles-Chambord (18/09/2010)

En ce weekend de journées du patrimoine, c'est sur une des classiques Parisiennes de Septembre que je m'élance : Versailles-Chambord, 215km à parcourir entre ces 2 châteaux. Pour ma 1ère sortie depuis La marmotte (le 3 juillet), je ne pouvais rêver mieux comme rallye cyclotouriste pour participer aux journées.

Mis à part la marmotte, ces mois de Juillet et d'Aout ont été plutôt calmes, sans aucune participation aux cyclosportives de notre beau pays ou autres événements cyclistes. Pour essayer de garder la forme, j'ai simplement ajouté quelques tours de Regents Park (à Londres) le matin et le soir en allant au travail, le tout à un rythme élevé. La distance parcourue au total est de 1300km...Je me suis attaché également à travailler la souplesse et les étirements pour remettre ce corps rouillé par Bordeaux-Paris et la Marmotte en état de fonctionnement.

Je suis donc impatient de remonter sur ma monture, en ce frais matin de Septembre, pour cette 1ère participation avec 2 interrogations: ai-je réussi à préserver mon niveau acquis au mois de Juin et vais-je tenir la distance?

Je retrouve Just (du CSM13) comme prévu porte St Cloud à 6h20 et nous nous
rendons au départ devant le château de Versailles. Nous partons vers 7h et l'objectif fixé est de rentrer par le train de 15h54 de Mer (à 6km de l'arrivée), le vrai challenge étant de prendre celui de 13h55, ce qui impose au minimum une moyenne de 32km/h avec peu d'arrêts...

Nous roulons assez rapidement donc dès le début et nous traversons la vallée de Chevreuse. Je m'imaginais un parcours tout plat, il n'en est rien au moins sur ces 40 1ers kilomètres.

J'arrive au 1er ravitaillement seul, et savoure un délicieux pain aux raisins. Ah ces ambiances cyclotouristes! Je ne tarde pas trop et je repars avec un groupe venu de Flins. Le rythme s'est brutalement accéléré, et le compteur oscille entre 35 et 40 kilomètres/heure.

Les relais sont pris par chacun, parfois désorganisés et à la faveur de routes étroites et de traversées de petits villages, je suis sorti, et je m'aperçois une fois dans la plaine que mon avance est d'un bon kilomètre! Je suis toutefois réaliste, je ne m'épuise pas et le groupe me reprend à une allure qui a de nouveau augmentée. Nous arrivons au 2nd ravitaillement, à mi-parcours, un peu après 10h30, ce qui irrite les organisateurs, nous reprochant d'aller trop vite: le déjeuner n'est pas près!

Etant dans mon timing (pour le train de 13h55), je n'attends pas et je repars avec 2 nouveaux compagnons : un habitué des cyclosportives en fin de saison et un habitué de l'ultra endurance qui s'entraine pour la prochaine RAAM. Pendant que nous pédalons entre 30 et 35km/h, il nous raconte ses aventures et son entrainement. La RAAM (Race Across AMerica) est une course chronométrée de 5000 kilomètres à parcourir seul, en moins de 11jours! Pour s'entrainer, il cumule les kilomètres : il rentrera d'ailleurs en vélo quand je serai dans le train...Il y a 2 semaines, il faisait 900 km en traversant la France en 2 jours...
Il n'aime pas les accélérations (comme sur la portion précédente) et il base toutes ses sorties sur des allures constantes à environ 32/33km/h. Il est également entrainé à dormir peu: 2h par nuit maximum lorsqu'il courre sur la RAAM. Je le reverrai d'ailleurs surement si je participe à Paris-Brest-Paris l'année prochaine car c'est également un de ses objectifs 2011 (qu'il a déjà effectué).

Nous roulons toujours mais sur cette 3ème portion, je me sens moins fringant et mes relais sont plus rares. Nous arrivons ensuite au dernier ravitaillement: nous repartons avec mon collègue cyclosportif ("Mr RAAM" s'alimentant un peu plus longuement) a qui j'explique mon objectif: arriver au bout du rallye puis parcourir les 6km jusqu'à Mer pour prendre le train de 13h55. Nous calculons que je suis dans le timing, mais qu'il ne faut pas trainer. Et c'est quelque part avec toute l'énergie qu'il nous reste que nous terminons en vrai finisseurs autour de 35km/h en prenant chacun des relais appuyés. Merci Monsieur!

Je passe l'arrivée, et continue jusqu'à Mer...Les 3 derniers kilomètres vont me paraitre interminables: j'ai une fringale mais je m’accroche. Hélas, cela ne servira à rien: la gare est encore 2 kilomètres plus loin et j'arriverai finalement avec à peine 10 minutes de retard!

Dommage, mais belle journée quand même à 32.5km/h de moyenne. Je retrouve Just plus tard et nous nous racontons nos exploits dans le train du retour... Pendant que MR RAAM pédale encore pour rentrer !