7/16/2005

L’étape beaujolaise (15/07)

Pour ce long week-end du 14 juillet ou nous étions à Lyon, nous avons décidé avec Michèle de participer à L’étape Beaujolaise ce dimanche. Pour ses grands débuts dans le monde du cyclosport, Michèle s’est inscrite sur le parcours « découverte » de 41 km. Quant à moi, pour ma 2nde cyclosportive, j’étais partant pour les 167 km et 3520 m de dénivelé du parcours « master » au coeur du vignoble, alternant les crus du «Beaujolais ROUGE» jusqu’aux sapins du «Beaujolais VERT», le circuit empruntant les côtes et vallons par les cols de Brouilly (335 m), de St Bonnet (660 m), la Croix Rosier (735 m), la Croix Marchampt (703 m), les cols de champ-Juin (742 m), de Crie (633 m), de la Sibérie (638 m), du Fût d’Avenas (762 m) pour revenir à Beaujeu.

C’est sous le signe de la canicule que l’épreuve s’est déroulée avec environ 200 participants sur le parcours master, 400 sur le parcours senior et 50 pour le découverte. Quelques instants avant le départ, le speaker réitère les consignes de sécurité, et une minute de silence sera observée en mémoire de la victime de la Marmotte juste avant que le maire de Belleville ne donne le départ.


Je me plaçais avec Michèle sur la ligne de départ en queue de peloton, nos  N° de dossards n’étant pas très favorable du fait de notre inscription tardive. Et quel départ : n’ayant pas fait attention, je m’étais placé dans le sas des 41 km et je fus hélas bloqué par le sas du parcours senior avant de pouvoir partir !

La mise en jambes se fait donc à toute vitesse puisque j’essayais alors de me rapprocher du 1er peloton que j’apercevais parfois mais que je ne reverrais jamais. Le rythme est élevé, et un groupe que j’emmenais prend finalement le relais quand je commence à ralentir, (heureusement car j’étais à la limite de la zone rouge). Les 1ères côtes arrivent, me permettant de voir que dans ce groupe d’une 30aine de cyclistes, nous sommes quelques bons grimpeurs. Nous décrochons parfois le groupe, mais sommes systématiquement rejoints dans les descentes et dans le plat. Enfin le col de Saint Bonnet arrive au 50ème km pour 10 km d’ascension, et la véritable sélection s’effectue. Je suis sorti du groupe, ai repris des concurrents et termine avec 5 autres. Dès lors, les difficultés s’enchaînent les unes aux autres. Certes, les ascensions ne sont jamais très longues et l’altitude maximum dépasse tout juste les 750 mètres, mais leur répétition opère un véritable travail de sape. Nous récupérons vers le 85èmekm  un groupe d’une 20aine de cyclos dont la plupart des éléments ne suivront pas le rythme.

A cela, s’ajoute la chaleur de plus en plus marquée au fur et à mesure que l’on se rapproche de la mi-journée. Par moment, lors de la présence des ambulances qui nous ravitaillent en bouteilles d’eau tout en roulant, nous nous croyons à la télévision ! A l’arrivée du 2nd ravitaillement (km 95), nous ne sommes plus que 5 et s’opère à ce moment la, la division des parcours master et senior. La chaleur se fait tellement sentir que j’hésite à prendre le petit parcours. Je regarde alors mon compteur qui affiche une moyenne de 30 km/h, ce qui me pousse à prendre le grand parcours, en me justifiant par le fait qu’il ne me faudra qu’une grosse heure de plus pour terminer.

Au gré des différents cols, les "grupettos" perdent des unités et se réduisent à 4 ou 5 concurrents. La sélection est impitoyable...

L’ultime difficulté du jour, le col du Fut d’Avenas paraît interminable ! Le pied s’apparente à un long faux plat qui progressivement se transforme en véritable galère pour qui a été un peu présomptueux côté braquet. Sans compter qu’un léger vent défavorable s’ajoute aux réjouissances... La fin est en revanche plus facile à négocier, d’autant qu’elle s’effectue sur une route ombragée.


Ce dernier col franchi, il ne reste plus qu’une petite vingtaine de kilomètres avant de rejoindre le site d’arrivée situé à Beaujeu, seconde capitale du Beaujolais qui abrite notamment les "Sources du Beaujolais", pôle œnologique et touristique incontournable pour les amateurs du genre ! Mais avant de goûter au Beaujolais, il faut encore jouer du dérailleur pour s’affranchir des multiples "coups de cul" présents dans les 10 derniers kilomètres. Ultimes kilomètres au coeur du cru de Réginié considérés comme terriblement éprouvants par un grand nombre de participants.


L’Etape Beaujolaise s’est donc déroulée sous le signe de la chaleur. Une chaleur tout juste atténuée au passage des cols du "Beaujolais vert". Avec un thermomètre dépassant allègrement les 35°C, les organismes ont été mis à rude épreuve tout au long des 167 kms d’un parcours des plus usants et sélectif à souhait avec des paysages très changeants. Je termine 96ème  (sur 197 classés) en 6H20 et je retrouve Michèle qui a bouclé ses 41km en 2H07.