5/22/2010

Les Ventouse Men (21/05/2010)

Adrien et Manu sont 2 de mes copains, sportifs, un peu en dessous de la trentaine, l’un footballeur et l’autre tennisman, toujours prêts a se dépasser et a se lancer de nouveaux challenges. Un jour, pendant une de nos discussions, comme il se moquaient de la taille de mes « cuissots », je leur lance un défi : seront-ils prêts à relever un vrai challenge ? Nous méditons sur le sujet et la cible est facile a trouver : Le Mont  Ventoux, le géant de Provence qu’il faudra escalader par Bédoin, soit 22km d’ascension a un pourcentage de 7.1% et un dénivelé positif de 1600m ! Les Ventouse Men sont nés…Nous n’avons aucun recul sur le sujet : l’objectif est-il réalisable pour 2 novices en cyclisme mais sportifs, quelle performance est-il possible de réaliser ? Pour ma part, c’est une revanche personnelle : la première et la dernière fois que j’ai côtoyé le Mont Ventoux, j’avais terminé en bus, c’était pendant l’étape du tour Montélimar-Le Mont Ventoux ou j’avais été malade.


Il vient alors le moment de l’organisation et de la préparation. Pour l’organisation, rien de plus facile au départ de Paris : TGV jusqu'à Avignon, puis voiture jusqu'à Malaucène ou nous louerons les vélos et enfin le moment de vérité.


Pour la préparation, mes 2 compères vont enchainer les séances sur home-trainer dans les salles de gym, pratiquement quotidiennement pendant 2 mois et ½ ! Adrien est plutôt endurant et a le physique qui se prête bien au challenge, mais Manu, plutôt massif, devra monter sa carcasse en haut du géant. Il se met la pression d’ailleurs le Manu, jusqu'à avoir une tendinite un mois avant le jour de vérité…


Mais comme tout champion, il est bien présent le jour J ! Ou plutôt la veille, car, il a voulu affronter psychologiquement le Géant et se concentrer sur l’objectif des le jeudi soir. Avec son nounours…Plus sérieusement, je vous laisse imaginer le nombre de discussions, d’email échangés, de moqueries entre nous…pour finalement un seul objectif : « Don’t be a tantouse, beat the ventouse ! »


Nous nous retrouvons donc avec Adrien le vendredi a la gare de Lyon, vers 6h du matin. Le voyage se passe bien, on prend un peu d’énergie et Manu nous attend a la gare d’Avignon 3h plus tard. Malgré un problème de réservation, nous trouvons une voiture et nous partons vers Malaucène, pour aller chercher les vélos.


Les 12km qui nous séparent de Bédoin nous permettent de s’échauffer. On discute, on essaie les vélos, on rigole, on aperçoit le sommet, il fait très beau et pas trop chaud, dans cette région de Provence bien agréable. On arrive a Bédoin sur la ligne de départ officielle : on prend une photo et c’est parti pour le moment de vérité.


Je quitte mes compères des le début, je me suis fixe de monter en moins d’1h 30 alors je ne traine pas. Je reconnais bien la route, il faut dire que pendant l’étape du tour, j’étais reste affale sur les barrières et dans la mousse assez longtemps avant de monter dans le bus…


Je double quelques cyclistes et j’arrive en 1h au chalet Reynard, dans le timing fixe finalement. 27 minutes plus tard, je franchis la ligne d’arrivée, je prends quelques photos, plutôt satisfait de ma performance pour cette 1ere sortie de montagne de l’année. J' attaché le graph polar de la montée.





Je redescends vers le chalet Reynard à la rencontre des Ventouse Men, m’interrogeant sur leur montée. J’arrive au chalet, j attends un peu et au moment de reprendre la descente, j aperçois les 2 compères qui arrivent! Bravo, ils ont déjà parcouru la partie la plus difficile et il reste à parcourir les 6km jusqu’au sommet. On discute, et la faim se faisant sentir, nous nous arrêtons pour prendre un plat de lasagnes avec une bière et la montée reprend, chacun à son rythme.


Je décide de rester avec les cyclistes en herbe afin de faire quelques photos. Avec Adrien, nous lâchons Manu que j’attendrais ensuite pendant une 15aine de minutes, victime d’un saut de chaine. Il grommèle quelques mots en passant « ouais le vélo c’est un sport de tapette !» me lance-t-il, il a les nerfs qui lâchent le champion !  Quelques photos plus tard, je repars, et retrouve Adrien qui oublie ses cales en s’arrêtant au sommet! Et hop, dans la boite pour le souvenir… bravo champion !





La séance photo reprend quand Manu franchit la ligne d’arrivée avec toute la volonte et la rage necessaire a ce moment la! L’émotion vient alors, Il est fier et content Manu, on est d’ailleurs content pour lui ! Il faut dire qu’il s’est entraine et battu pour cela, et je vous le dis honnêtement, il a été cherche le sommet avec ses tripes ! Bravo champion !
 





La descente est une vraie partie de plaisir, comme le retour jusqu'à Malaucène et Avignon, ou nous prenons une bonne bière . Le retour en TGV est beaucoup plus calme dans les bras de Morphée…


Cette aventure donne une bonne idée de ce que peut-être l’ascension du Mont Ventoux :
-     Manu, tennisman et sportif, plutôt costaud, mais n’étant pas tellement attire par l’endurance aura mis 2h45 (sans la pause déjeuner)


-     Adrien, footballeur et sportif, plutôt mince, aura mis 2h (sans la pause déjeuner)


-     Les 2 champions se sont entraines uniquement sur des home-trainers pendant 2 mois et ½  avant la montée !


Comme dit le dicton, « n’est pas fou qui monte au Ventoux, est fou qui y retourne ! ».


Sommes-nous fou ?













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